¡_12
CYP
CYR
fta /;gnea,
le fpicnard, le fafran, les grains de ge~
névrt, le fouchc:r
&
l'a[palath. Le rnoc de_
Cypht
éíl: é¡ranger ,
&
íignifie Odorant.
Il
n'eíl:
111
Grec
ni Lacin.
C
YPRE'S.
[.
m.
Arbre fon connu, donr il
y
a deux
-efpeces , le male
&
la femeile. Celle-ci
cro1t
roíljours en poinre ,
&
le
Cypres male a fes bran–
-ches .plus épandues. ~es feu111es fom plu_s longues
&
plus verres que celks du Savm1e1, qm porte du
.fruir. Celni du Cypres eíl: femblable aü
fnm
de la
Meleze , mais plus !erré , plus gros, plus dur
&
plns
-beau.
Il
en porte uois fois
r
an '
&
on le cueille
d ans les mois de Janv1er,
Nfa1
&
Seprembre. Il
y
.a dans cefrnir une graine íi perite ,' qu'a peine l'reil
1a
peur-il appercevoir. Les fourmis en
fonr
friandes ;
-&
dela vienr que l'on voir peq de Cypres
Oll
il n'y
-air quelque fourmilliere· au pié. L: Cypres eíl:
toílj oars verr,
&
fon bo1s eíl: forc mafüf
&
de bon–
ne odeur, prefque comme le fanral.
Il
n'eíl: ja~11ais
-ni pourri , ni vermoulu , non plus que celm du
cedre, de l'ébene, de l'if, du bouis, de l'olivier
&
du lotus fauvage. C'eíl: ce qui obligeoit les A:nciens
a-
faire leurs íl:acues de bois de Cypres, afin qu'el–
les duri ffenr tofajour-s , comme éroit la íl:arne de
Jupirer au Capirote. Ils avoienr dédié cer arbre
a
P luron,
&
on Je merroir devane les maifons ou il
y avoir un more ; ce qui Jeur faifoir croire que
I'ombre du Cypres porroit malheur.
Il
fon des refi–
nes de fon tronc prefque femblables
a
la tereben–
thine , mais en fon perite quanriré.
Il
cro1r bean~
conp de Cypres en Candie
&
au Monr Ida, naru~
rellemenc
&
fans q1ltiver la terre, quoiqu'on aic
peine
a
les élever a ill eurs. Ils ha'ifienr
I
es rivieres ,
les &rangs
&
aurres lieux aquariques,
&
rnenr.enc
inconrinenr íi on les y plante. lls meurenr autli
íi
on leur met du fomier au pié. On tiene que rou–
t ~
femence
&
graine, melée avec des fenilles
de
Cypres pilées, n'eíl: jamais rongée ni mangée
des
vers,
&
qu'il n'y a aucune longueur de 'tems qui
puifie diminuer l'odenr de fon bois. O!:!elques-uns
appellenr
Petif Cypres,
l'Auro nne femelle,
a
caufe
<lu grand rapport de cerre herbe avec le Cypres en
pluíieurs chofes. Le fruir du Cypres eíl: afhingenr ,
&
fe s noyaux réduirs en poudre appa.1fem la dou–
leur des denrs. On s'en [ere en tomes forres de flux,
diarrhée, d yJ1enreri e
&
aurres. On les :ippelle
C
oni
nuces
,
&
pillHl<R- cuprejfi.
M. Callard de la Duque–
ríe fair venir
Cypres
du jeune Cypare ou Cypariffe
changé en
Cypres ,
ou
'7Tctp"«
T1
~i,n, ,ruelnH ,
él
caufe
c¡ue cer arbre prod.uit égalemenr fes branches
&
fon
fruir.
,
CYR
\
CYRENE'ENS , ot1
Cy;-eniaqtt~s. [.
m.
P·
Seéle
de
Philofoph es qui n'eíl:imoienr la verm qu'autant
qu'elle pouvoir fervir
a
la volupré. Ils méprifoienc
la Phyíique ,
&
pluíieurs d'entre eux rejetroienc
aulli la Dialeél:iqne. lis eurenr Ariíl:ippe pour Fon–
tlateur.
11
éroit di[ciple de Socrate,
&
de la Ville de
Cy;·ene; ce qui les
fir
appeller
Cyreniens.
Outre
fa
fil ie Areta, Ariíl:ippe eut pluíieurs difciples , panni
Iefquels fot Hegefias , qm reprefemoit íi vive–
rnenr les calamirés qui accompagnenr la vie , que
Ja plüparc de fes Audi¡eurs, apres l'avoir enrendu,
CYT
CZA
fe
donnoient volonrairemenr la morr, afin de s'en
garanrir _;
ce qui fot .caufe qu'un des Ptolomées lui
défendit d'approfondir davanrage cerre rnatiere
en
public.
11
fot le Chef de la Seél:e des Cyreniens
que l'on appella
H egejiaques.
CYT
CYTINUS.
[.
m. Terme de Pharmacie. Nom que
l'on donne
a
la fleur du Grenadier domeíl:ique ,com–
me on donne celui qe
'Balauflium
a
la fleur dLt
~renadier fauvage. Elle eíl: íl:omachique
&
épulo–
nque ;
&
comme elle repercute
&
reíl:reinr , on
s'en fert pour arrerer le fang
&
tomes forres de
.fluxions. Ce mor eíl: Grcc ,
,,_e,.,., ,
&
fionifie la
meme chofe.
o
CYTISUS. f. m. Arbrif'Ieau blanc c~mme le Rham–
nus, dom les branches fonr longues d'une coudée,
&
quelqnefois plus. Il produit fes feuilles fembla–
bles
a
cel.les du fenegré, ou de cerre efpece de lo–
tus qui reífemble au triolet. Elles forir rourefois
moindres,
&
om la cote du dos élevée en maniere
de dos d'ane. Broyées enrre Íes doigrs elles [en–
tenr la roquette,
&
ont íe
aotu
des chiches
fraí'.–
ches. ·Galien dir qu'elles
o~
m1e verm refolutive
jomre
~
une aquoíit~ ~emperée. Etam pilées
&
in–
corporees avec du pam, elles fonr bonnes
a
refou–
-dre _les enfli'ires
& .
les mmeurs qui commencenc
a
vemr , _en les appliquanr en forme de cataplaíine.
Colwnella marque qne l'on doit avoir. du Cytifus
_dans les Mécairies, parce qu'il eíl: íingulierement
bon aux po_ules, '<lux mouches
a
miel, aux chévres,
&
a
tome forre de menu bérail , pour
les
enoraiiler
bienror ,
&
faire abonder le lait aux brebi~ , ou–
tre que Ca pamre efl verre huir mois duranc,
&
bonne étant feche. Cec arbri!Ieau ayant c\ré pre–
mieremenr dé~ouve~r en l'Hle de Cythnos, d'oii
ªPf'.aremmenc
il
a pns
Con
nom, que quelqaes-uns
éc~1venc
Cythi/us
,
fut traníporré dela aux atmes
Hles Cyclades, qui en peuplerenr rouces les- Villes
de Grece.
11
ne crainc ni chaud ni froid, ni arele
ni neige. C'eíl: ce qu'en dit Pline,
::,
CYZ
CY
Z ICEN E S. f. f.
p.
Nom que les Grecs don•
noienr
a
de magnifiques Salles ou ils avoienr ac–
co11rnmé de .manger ,
&
qn'ils appelloienr ainfi de
Cyfique , V1lle renommée par la beauré de fes édi–
fices ,
&
íimée dans une Hle de la Propontide de
meme nom. Elles éroiem fur les ja~dins
&
expo–
fées au Septemrion.
CZA
CZAR.
f.
111.
Nom ou cirre d'honneur qne prend
le
Grand Duc de Mofcovie. Il vienr de Céfar ou Em–
pereur , ce Souverain précendanr erre defoendu
d'Auguíl:e. On prononce
Tzar,
ou
Zaar
dans le
pays. Le premier qui air pris le cirre de Czar
a
été Baíile , fils de
J
ean Baíilide. Ce fut ]ui
~ui
vers l'an
1470.
commen<;a
a
faire parler de Ja
puiI:.
fance des Mofcovaes. Les Grands Ducs de Mofco~
vie ont
auíli
pris l'Aigle ,
pow;
l'a
¡ou.ce¡:
,i
leur:,S
Armes.