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DAL

3

1

4

liaíl:es difem mal-a•p~opos que la raifon pourquoi

il

y en a un au Chacelet,

el1:

pare~ que le R01

dt

Prévot de Paris. On appelle

HaM

_Dats,

un he\1

élevé ou

les

Rois donnenc leurs Aud1en~es ,

&

ou

-ils fe ciennem dans le, cérémonies publiques, fo1t

-qu'il y aic unDais au-deíl~1s,foir qu'.i1 n'y en a1c pomt.

Selon M. Mfoage , qui fait venir

Dais

_de

Dof-

,

jium,

fait de

Dorf,1m,

,d'oú l'on a fa1t

Do1s

8<;

en–

[tÚte

Dais

,

011

a appelle arnfi une table encouree de

bancs a dos ,

&

couvene par en ham pour g:u~nnr

de la poudre du plancher. Cet~e forre de Dais eto_1c

en ufage des le rems des R~mams.

Da_,s

,

a die N1-

cod ,-

qu'on écrit

Dez

&

Dees,

monofyllabe comme

feel ,

e.ft

un poile quarré

a

pendants par cortme par

devant

e

;,-

11.tfX

c6tés,

&

a

grand doffier dévalant

·bien

ba1 paY deniere ,fYangépar tout, qu'on n:et, o~

fur la table des Rois

&

des Pnnces Souvaarns, ott

íls-

pYennent leurs repas, ou far leurs TrOne! Royaux;

&

ce paY grandeur., plufque pour obv1er

a

la cheu–

te de lapouffeere. Aujfi n'efl-il licite en ufer aautres

qu'au:r: Princes Souverainsi Combten quefelontu–

fage d'auj ourd'hui

Dais

fo,t autre chofe que

Po1le_,

neanmoins il femble que nos Ma¡eurs ont appellé Po,–

le, ce que nous appellons Dais

,

comme fe voit

en

Maugi_/1 d' A tgremont,

011,

efl efcrit_:

Adonc la P_u–

_cc!le Yfanne qui éroic fa:ur de ladite Darr~e, pnnt

un Poile qui la éroit,

&

le

coupa par le m1heu,

&

dedans enveloppa

les

deux pents enfans ;

c11r tl efl

indubitable que l' Auteur n'entend parler d'un Poile

qu'on porte

a

quatre bfton1 f ur

l.i

peyfo~ne ~·un _Roi

ou Prince Souveratn a

fa

premtere entYée

e,

V,lles

de leur obéijfance, ains d'un Dai1 foufpendu ,

qui

eft

fJrdinaire es .Maifons des Rois.

DAL

.DALLE.

[.

f. On appelle

D11lles,

les_ pierres dutes

débitées par tranches de reu d'épaiíleur, avec lef–

quelles

011

convre le tolt des grands édifices,

&

d'ou l'eau s'écoule par les tetes de. lion

&

par les

gargouilles tai.llées fur la pi us haute corniche de~

murs.

D alles

a

joints recouvert1

,

font celles qu1

étanr feui.llées avec une moulure en forme d'our–

let en recouvrement, fervenr de couvermre.

D alle

,di:

auffi une grande pierre de liais comme

celles qui fonc élevées dans

les

cuiíines,

&

qm

fer–

vent a laver la vaiflelle. On appelle

Dalle,

une

pierre dure qui fert a aiguifer les faux a faucher.

Dalle.

Perit auge dans un Brulot, qui [erra con–

duire la ooudre jufqu·a ux chafes combuíl:ibles.

DAM

de

_pourpre

t

lro.ffe

dont ils faifoient. faire tell

e mtl•

niere d'habit. Nicole Giles en fes Annale_s "-1ª-,,-/{lnfl

du

Rói

éh11rles le Chauve:

Il comemno1t de vivre

&

foi habiller

a

la maniere des Frarn;ois ,

&

[,;

gouvernoit a la maniere des Gregeois.

JI

avoit vo–

lonners veme une grande Dalmatique qui lui ve–

no1t jufqnes aux talons,

&

avoit

la

tete envelop–

pée d'un CO\IVrechef de foye, ainfi qu·on peind

le

Grarid Sou.dalil. de Babylone ,

&

portoit une Cou–

ronne deíli.1s,

&

toujours avoit

a

fon coté un grand

Badelaire Turquois.

Dalm11ríque efl

{IUJ!i

appellé l'u~

des vétemens dcfquels efl myflerieufement ufé en la ce•

lebration de la MeJ!e

,

qui efl fait

a

manches larges

m

m aniere de Croix ,mis en avant par le Pape SJfveflre,

au lieu de Colcob qui étoit fans manche1.

DALOT. [.

m. Ouvenure de deux ou trois pouces

de diametre , faite dans la longueur d'un bom

ele

bois, placé au coté du Vaiíleau ponr l'écoulemenr

des eaux de la pluie

&

des vagues. Ceux qne l'01i

fair fur les ponts d'enhaut,

font

de plufieurs pie–

ces,

&

ordinairement on les fait quarrés. On dir

;mili

Dailon

&

D,,don.

DAM

DAM.

(.

m. Vieux mot,qu'on difoic au li eu de'

D om,

ven u de

Dominus,

pour fignifier Seigneur.

Et dit,

D am Roi, s'il vou1 plaifoit.

On difoit

auffiDant.

D ant Chevalier,

ft

vos venez,.

DAMAGE.

f.

m. Vieux mot, dont on s'eíl: [ervi pour

dire, Dommage. On a dit auili

D amagent ,

pour

Dommageabl e.

DAME. f.

f.

On appelle

D ames,

dans un canal que

l'on cren[e cerraines dignes du rerrain meme,

qui

éranr laillees d'efpace en efpace, y fonr enrrer l'eau

comme on le juge a prop<bs,

&

empechenr qu'ell e

ne pniíle gagner les T ravaillems. On donne le

meme nom de

Dame1,

a cenaines perites langue~

de terre qui font couverres de leur gazon ,

&

qu'on

laiíle de diíl:ance en diíl:ance. Elles fervent de té–

moins dans la fouille des terres, afin d'en toifer

les cubes.

,

D A M

LJ A

NE.

(.

f.

Les Matelots appellenr ainfi

une grofle bo_meill e de verre , couverre de nacre.

Elle tienr ordinaircment la douziéme partie d'une

barrique.

DAMER . v. n. Tenne d'Archiceél:e. Donner un de–

mi pié de peme.

C'elr auili fouler également la charge d'un mor–

tier

a

bombe.

DAMIANISTES.

f.

111.

Sorte d'Heretiques qui.

s'éleverenr dar.s le íixiéme íiecie ,·

&

qui

fuivoient

les erreurs des Acephales.

DA

L M A

1

T l Q_U E.

f.

f.

L~

v étement que portent

les D iacres

(!;-

So:idi{lcre1 par de./[r4s i'tA:,bequand

il1 fervent le Prétre

a

la Meffe.

A

e

A D.

FR.,

Selon

du Cange , les Erupereurs

&

les Rois étoiem ve–

ms d'une Dalmatique dans lenrs facrcs

&

aurres

grandes Cérémonies. Le Pape Zacharie avoit ac–

<:oummé de poner

!a

Dalmatique fous fa ChaÍu-

'-- ble:b

&

les Eveques en porcem encare. C 'étoit un

ornemenr Sacerdotal , bl anc , moucheté de pour–

pre , qui avoit été un habit militaire auparavant.

La Daln1arique, dom le Pape Sylveíl:re a imroduit

l'ufage dans l'Eglife, differoit de celle d'aprefem,

en ce qu'elle étoit faite en forme de Croix, ayanr

clu coté droit des manches l:i.rges ,

&

de grandes

franges du coté gauche. lfidore

&

Papias veulenr

'

qu'on ait appel1 6 cer ornement

D a.lmatique ,

a cau[e

que l'ufage en eíl: venu originairemem de Dalma–

tie. C'eíl: ce que Nicod a clic auili en ces termes :

DAMNER. v. a. Ce mot fi gnifioit aurrefois

Cond1,1m–

ner. Menble efl le Ch 11tel a ceux quifont damnés.

Se aucun d11mné fe aifrd

a

une croi:t: fi~hée

en

terre.

On

difoit anili

Damncment

&

Dam,¡ation ,

pouc

Condamnari0n.

DAMOISEL. f. m. Vieux mor. Gemilhomme.

Da–

moifel ou Damoifea u

,

dit Nicod,

étoit anciennemen/1

appellé le Genrilhomrae

,

qui n'éroit encores Cheva–

lier. A u troijii!m e livre d'A madie, Chapttre

,.

Da–

moifel

&

Ecuyer

font

arrivés

a

Novandel, deman-'-

danr Chevalerie, lequell'ayanr re<;Cte n'eíl: plus ap–

pdl é de tels rieres, ains feulemenr dn riere ele Che–

valier.

En M augifl

.d'

Aigrcmont.

Et quand veint

aprcs dí'.ner les Chcvaliers

&

Damoifeaux s'en alle–

renr taus anm;'r.

Or efi-il dit {lttparavant.

Et

furem

Chevaliers

&

Ecuyers ma ule honorablement habil–

lés,

&

s'érant a/lis a tabfe' c.hacun felon fon degré

furent tres-bien fervis .

D almatique efr une efpece de vétement Sacerdotala

la Grecque, defcend{lnt ju/qu'aux t{llons

,

ainji dit

parce que les D{llmatiens

&

le1 Sclavons l'ont aupre–

mier m is en ufage,

ó-

tiffe

de

laine

&

m9r1chaHrc

DhMOIS.ELLE,

f.

f.

C'efl pr11p;ww1t

&

felon l'a!'–

ú,fJ

.