DA
cien ufage du mot, ,
comme
cod dit encore,
une
Gentilfemme n'ayant titre de Dame,
&
efl le femínin
de D11moifel, qui jignifioit Gentilhommen'étant Che–
va!ier. Mais aprefent par Damoi/elle
ef}
entendttt:
toute femme qui porte coquille, attours
e!r
chaper.onpendant de velours, n'étant femme de Cheva!ier ,
Comte ,
M arquis, ou de plus é,-,ninent titre.
On appelle parmi les Paveurs
D1tmoifelle
ou
De-
,
moifelle ,
une pieq: de bois haute de cinq piés , ron–
de
&
ferrée par les deux bout~. Elle a deux an{es
aux deux c&cés pour la manier ,
&
l'élever un peu en
l'air, afin qu'en la faifant enfuice comber for les pa–
.vés, elle les enfonce plus avanr.
DAN
DANCHE',
E'E.
adj. T erme de Blafon.
Il
fe
dir du
chef, de la fa{ce, de la bande
&
du p:mi coupé,
t ranché
&
écattelé , quand ils
{e
rerminenr-en poin–
te en forme de denrs.
De fable
a
trois fafces dan–
chées par le bas d'or.
DANGER.
[.
m.
Péril, rifque. On appelle
Dangers
fur mer , tes rochers, les bancs de fable ou de vafe
cachés fous l'eau, au{quels un Vailleau ne peur tou·
e.her en pallanr detfos fans en errt: incommodé. On
appell-e ces forres de dangers ,
D anger, naturels
,
pour les dill:inguer de ceux qui font appellés
D an–
gers ctvils,
&
aurrement
Dangers de la S cigneurie
ou
ri/ques de t erre.
Ce font les défenfes, les Doua–
nes
&
les
exadions, que les Seigneurs des lieux
pratiquenc fur les Marcha.nds
&
for ceux qui fonr
naufrage.
On
cfo
qu'Vn
bois efl fujet au tie~s
&.
dangcr,
pour dire, qu'Il faut qu'il paye un dro1r qm confiíl:e
au tiers de la veme ,
&
au tiers d1,1 ners que l'on pré–
leve d'abord au profit d~t Roi.
Il
y
a
des bois qui
font fujers au riers fans danger ,
&
d'amres au dan–
'f;er fans p.ers. En general, tour ce qui eíl: de Droit
érroir
&
fu jet
a
confi{cation
{e
nomme
D,wger.
C'eíl:
~e qui a fair appeller
Fief
d~
danger,
un Fief done on
ne ponvoir prendre polldlion avam, que d'avoir
fair foi
&
hommage au Seigneur , a peine de com~
ini{e.
DANSE.
{.
f.
Mouvemmt du corps qui
fa
fait en ta–
dence
a
pas mefurés
,
&
ordinairement au fon des
I nflrumens.
Ae
AD,
FR.
11 y a deux forres de Dan–
fe ,
!'une appellée
Danfe par. haut
,
qui confiíl:e
dans les gambades
&
les capnoles que font les l3a–
J.adms,
&
l'aurre appellée
Danfe par ba1.
Celle-la
fe
fair a rerre
&
d'une manien: modeíl:e. Bochare
dérive le mor de
Danfe
de l'Arabe
Tanz.,a ,
qui veur
«lire la meme chofe ;
&
d'aurres le fonc venir de
l 'Allemand
D antz.,
,
qui a cerre meme fignification.
Les Anciens onr eu rrois forces de Dan(es , !'une
nppellée
Ettmelie
,
qui éroir grave, commc nos
Pavanes, l'aurre,
Cordax ,
qui éroit gaye comme
le
font
nos Gaillardes
&
nos Gavores,
&
une rroi–
íiéme qui éroir enrremelée de gravité
&
de gaye–
té. Celle-la éroir femblab le
a
nos Bmn/les. On
appeHe
Danfa
pyrrichie
,
ou
D ,mfe armée
,
úne
Dan{e que Neoptolemus, Fils d'Achilie, en{eigna
a
. ceux de Crece, ponr s'en fervir
a
la guerre.
,DAN
SE U R. f.
111.
Celui qui dan{e. On appelle
Danfeurs de corde,
Ceux
qwi
avec conrrepoids ou
fans contrepoids , danfenr fur une cGrde tendue
& _
élevée a fepr ou huir pies de terre. Les' Dan{ems
de corde n'ont pas éré inconnus aux Anciens. Ils
les nommoient
Schamobates
~.,,.,de , Corde,
&
de
{!.ú.,,,,
,
Celui qui n1.arche ;
&
il y en avoit de
quatre forres. Les uns volrigeoienr aurour d 'une
corde,
&
s'y fu{pendoient par les pies ou par le
cou, Les .aurres appuyés fur l'efromac fur une cor ,
Tome I .
DAR
d-e , <1ui eroir re'ndue de hattt en bas , d'un bout
d 'unc grande falle jufqu'a ]\mere, s'y laiffoienr gli{–
{er , en ten
e
leurs bras
&
leurs mains érendues
fans tou·chcr a rien, ce qui s' appelloit'Voler. D'au–
tres couroienr
{m:
une cord e cendue en droire li–
gne,
&
quelqnes-uns y foifoienr des fauts
diffe–
rens tours. Nous Ji(ons dans Snerone, que du rems
de l'Empereur Galba, on a vú des Elephans mar–
cher
{ur
la corde ,
&
qu 'un Chevalier Romain
a
paru fur la corde,
monté
fur un de ces ani aux en
pre{ence de N eron. Cependanr on n'a jamais com~
pns dans les Jeux publics les fpeél:acles des Dan(eurs
de corde.
DANTE.
[.
m. Animal gros comme un p~rit breu f,
&
qui court d'une fon grande vireffe.,n eíl: blan~
charre , a les jambes courres
&
les on"les des
piés noirs
&
f e11dus, les oreilles femb! ables a cel–
les des Chévres, le cou fon ion
&
une corne fa–
<jonnée au milieu de la rete , qui
{e
combe en rond
comme nn anneau. Cer animal fe rrouve en Afri –
q ue. Sa chair eíl: rres-bonne,
&
l'on fair de bdles
rondaches de fa pean ; il y
crn
a que les fléches ne
peuvenr percer.
D AN
Z
E
L.
{.
m. Vienx mor, qu'on a die pour Da–
moifrau,
110111.
qu'ott donnoir amrefois aux "jeunes
.gens de grande maifon.
DAR
DARD.
f.
)n.
S orte de trait de bois dur,
,¡u;
efl ferré'
au boru,
&
propre
J
etre lancé.
A
e
AD,
FR,
Dard
,
ell:
au{Ii une machine qui conliíl:e en u'ne
baguecre de qnatre oll cinq piés de long , ailée
d 'un bour
&
ferrée de l'autre d'nn fer poinrn , au
rniiieu de laquelle on fait un trou ot\ l'on palTe une
poinre de fer dé!iée
&
longue de trois a q patre pou–
ces. Sm cerre e{pece de cro1x on batir un feu d 'arri–
.fice en forme d'onle tour le l,:mg de la baguette,
-&
le feu eíl: cornpo{é d'eftoupin, roche a feu, cire
&
Imite de petrol , le tour cou verr d'une toi[e gondro11 -
née.
A
chaq:1e c&ré de cene roi\e
&
en haut fonr
·deux méches faices de méme matiere, ou de l'érou–
pin ou l'on mee le feu, lorfqu'on jette la rn achi11t,
Elle ne {ere pas feulernenr a le meme oú elle s'atta,
'Che, mais encore
a
éclairer pour voir les rravaux
d es Aifregeans.
On appeile
D ard ,
e:µ termes de Jardinage, Ef–
pece de faux plus étroi ce q ue les ordinaires. C'eíl:
aufli
1111
peri
rin droit
&
rond en forme de dard ,
qui eíl:
aL1
milieu dn c tlice de cerraines f!eurs.
Le
dardd'm, lis. Drtrdus,
fe rrouve auffi dansla meme
íignification chés quelques Aureurs Latins ,
&
c'eíl:
-dela
que M. Ménage le fait ve·nir. D'aurres le rirent
du mot
A n
précedé de l'article
de.
Bore
1
veur·qu 'il
vienne du Grec
tpJis
q ui fign ifie la roime d'un
n-air, d'une fl éche.
·
D
a.rd.Petit poi/fon de ri,>iere. ll eíl: blanc, long
'Comme un harenc ,
&
va forr vire dans l'eau.
I!
'eíl: fon fain; ce qui a fait dire ,
S aitt comme un
·dard,
DARDANIER.
f.
in,
Vieux mor. ú{utier, qui cache
le b!é
&
recelle aurres provifions en attei.dant la
cherré. Ce fonr ]·es termes de N icod.
bARRIER. adj. VieL;X mor. Dernier.
DARSE. [.
t.
Laparried'un Pon demerlaplusavan–
cée dans la Ville. Elle íerr
a
retenir les Galeres
&
aurres batimens de mer ,
&
eíl: fermée d'une chaine.
EHe- eíl: auffi
appelléeDarftne
for la Medirerranée,
mais {ur l'Ocean on
appelleParadis,
'B
a!Jin, Cham.
bre,
les lieux n:tirés du Pon, oú les Vaiífeaux font
en plus grande ffireré.
DARTRE.
{.
f.
Mor , qui ourre le mal qui vienr fur
Rr