ou
LA
MottALE.
Les Maurt.
voir la Nature enriere s'écrouler autour de
foi;
&
on femble
reíler feul au monde, enveloppé dans fon d éfafüe
&
e nfeveli
dans
fa
ruine.
11
en
eíl de meme eles Liaifons patriotiques
&
nationales.,
Je ne m'intéreífe que foiblement en France,
a
UD
Frans:ois.:
parce qu'en_ F ranc_e
~
u~
Fran~ois n'a
&
n~ doit ayoir qu'en–
viron un vrngt-mtlhomeme <le mon affeéhon nat1onale. En
Chine, ce Frarn;ois feroic pour rnoi un homme tres....intéreí–
fant: parce qu'en Chine, ce Fran~ois, lié
a
moi par les im~–
rets de nation
&
de patrie, recueilleroit
&
concemreroit e
1
i
lui-meme, toute mon affeétion nationale.
L'
A
M
o
tr
R
D E
L
.A
p
;,;I
T
R I E.
882.
ÜBSERVATION.
De
l'Amour-propre
nait
&
dériv.e
l'Amour de la
P-atrie;
<>U
ce
gotu
fymparhique qui nous arta–
che
&
nous intéreífe
fi
vivement aux Climats qui nous ont
vu naitre.
Iº. La partie
organifée
de la Nature humaine, en prenant'.
fon accroiífement
&
fon développement dans
un
Climat
quelconque,
fe
forme
&
fe
confiitue .imperceptiblement,
d'une maniere analogue
a
la qualité de l'air qu'elle refpire ,
a
la nature des alimens clont elle
fe
nourrit, au degré de
chaleur ou de froidure, <lans lequel elle fe trouve fortaite–
menr placée.
Dans
un
changemenr
de patrie, que doit,-
¡1
;irriver?
Un air plus épais, plus froid, moins élaílique, que l'air
natal, ne s'inftnne pas avec aífez d'aifance
&
de liberté dans
les Conduits i~térieurs q~i doivent lui donner paífage; ne
donne pas le · Jeu néceffa1re
,&
convenable au~fang , aux
humeurs
,
aux différenres fibres , aux différentes organes;
laiífe languir ou défaillir la facilit é primitive des fonét:ions
animales
&
fpirituelles. ~e-la, dans le Compofé humain,
une inertie, un engourd iífement, une la,ngueur, un etar de
dépériífement
&
de mal-aife, qui fonr íoupirer apres un
ciel plus pur, plus chaud, plus riam : ou l'on avoir plus <le
hien-etre,
ou
l'on goutoit plus de bonhe ur.
Un
air plus fubtil, plus fec , plus chaud, que l'air natal,
s'iníinue avec trop de liberté
&
de véhémence dans les pou!–
mons , dans tous les cana ux
&
dans tous les vailfeaBx aé–
riens ; agite
&
ébranle trop aifémenr
&
rrop impérueufeme nc
la maífe du fang
&
des humeurs ; fatigue
&
altere perfé vé-–
rammenr la confürution narurelle des fibres
&
des organes,
dans roure la machine humaine.
De-la
encore, dans le C
n~
pofe
humain, un mal-etre, une inquiétude, un ennui, un
dégout, un dépériífement, qui fonr r~gretrer un ciel pl us
ynétutl.lX&
moinj
dévorant ;
ou
l'on jouiífoit habituelle-