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OU

!.A

MORALJL

L,s

Mr.tJtr.s:

7~,

L'Ennui , ainli que le Chagrin, femble s'actacher

a

tous

fes

objers: Quand on les porte

run

ou l'autre dans l'ame~

on

les retrowve par-tout hors de fo i. E n

v ai n

on ch

0

rche

a

fe

foufiraire

a

leur

perfécution: ainfi

que

le chagrin ,

l'ennui

monte en croupe

&

galoppe avec le cavalier qui le fuir.

Rofl equitem

fedet

atra cura.

Es

P

R

z

-r·

n

E

s

E

e

T

n:

88).

ÜBSERVATION.

De l'amour-propre nalt

l'Efprét d~

'Seélft:

cet e prit

{i

oppofé

a

la juítice

&

a

la vérité,

fi.

hnmi•

liant pour les faines lumieres de la raifon

&

pour les beau>e

fenrimens du cceur,

fouv e nt

fi.

fonefie au repos

&

au bon-,

lieur

d12

l'humanité.

1°.

On aime les dogmes

&

les principes de

fa Se&e,

fan&

les

avoir trop fondés

&

apprnfondis :

p.arce

qu'on aimc le.

adées dom on a été imbu des l'enfance

i

parce qu'on aim.e

fa

maniere de peñfer. On s'atrache opiniatrément aux égare–

mens de

fa

Seél:e , lors meme que la vérit é perce le nuage

~

&

fe

fait jour dans l'efprit: parce qu'il feroit difgracieux

&

humiJia•H,

de reconnohre qu'on

a été

dans

l'erreut,

d'avouer

qu'on a manqué de lumiere

&

de difcernement. On

s'ef-.

force de faire des Profelytes

a

fa

Sette, lors

meme

qu'Gn e~

a fenri les travers

&

-les égaremens : parce qu'il eíl: flatteur

pour l'Amour-propre, de jouer un role; de donner le ton;

de faire t2i re

fa confcience ; de voir des idées qn'on .époufe

&

qu'on chérit, fe repro<luire

&

s'étemifer , . pour nous

fairc

un nom qui fe reproduit

&

s'éternife avec elles. Tel

eíl:

le.

motif qui fait écrire

&

dogmatifer l'Herefiarque, le Déiíl:e •

le Matérialiíle, l'

Athée.

IIº.

L'efprit de Seél:e, prend différentes formes : fclon

la

différence

des

Príncipes ténébreux

&

fupedlitieux:

qui

le

produifent. (

91

&

94 ).

L'efprit de Seél:e, peut etre une

Opiniátreté libre,

qui

fait

réíiíl:er

&

renoncer

a

la V érité connue. Digne de tous le!»

anathemes du Ciel, il ne merite que la haine

&

le mepris de

la

Terre.

L' efprit de Seél:e peut

fe

convertir én emhouíiafme

&

en:.

fanarifme.

L'Enthoujiafme,

en fait de religion, eíl: une aveu–

gle ;witati0n <le l'Ame, née de perfuafions fans mot ifs , de

fencimens fans caufe

&

fans objet. Le

Fanatifrnt:

efr un vio–

lent acces de zele aveugle

&

infenfé, qui né d'une humenr

fornb re

&

mélancolique ,

fo

rep ah des plus noirs projets ,

&

co nfa cre les plus déteíl:ables attentats. L'Enchouíiaíiue eil

a11

Fanatifmc , ce que la

démenc.e

eíl ;{

la frénéiie,

Z..z

i-i