ou LA MoRALJ!.
Les Mceur.r;
les eíl:ime
&
ne les chérit, que pour l'honnete plaiíir de les
répandre.
&
de
les commul'liquer.
Le
premier agit par
l,n
motif que la raifon
&
ia
religion anathématifent : le fecond
agit
par
un motif
que
la raifon
&
la
religion
avouent
&
confacrenr.
Illº. La Vertu , ain(i que le V-ice, efl ou un
Aae,
ou une
Habit¡,¡de.
Comme atle, c'ef!: une
attion
paífagere
&
ifolée:
comme babitude, c'efi une difpo.Gtion
&
une-facilité au hien
011
an
mal,
facilité
&
d ifpofition acquifes
par
la fréqu nte
répétition des
mem
s acres.
A nfi qn
l'ufage
&
l'habitude _cle faire des armes , de jouer
des in íl rnmens , de parler
une
languc, d'écrire en vers ou e n
profe , donn e nt de l'aifance
&
de la facilit é pour ces diff ' - ·
r e ns aB:es: de
meme
l'ufage
&
l'habitu<le de la Vertu ou clu
Vice inclín nr
&
di(pofent ou au bien ou au m1l ,
&
c11
facifitent la pratique . Malheur
a
ceux qui, par des
Habi.titdes
vicieufes
&
cr/mi.nelles
,
ajoutent
a
la dépravation de la nature
humaine,
&
fe
préparent un divorce érernel avec la Vertu
!
IVº. Les
habitudes de la Vertu
~
fo'nt ou naturelles ou fur–
naturelles. L es
habitudes
natttrdlcs
font celles qu'on acquie rt
par l'exercice des facuicés de l'ame ou
dp
co rps . Les
habitudes
furnaw reLLcs
font la F oi, l'E(pérance , la Charité: ce font des
graces furnarnrelles , que Dieu fou l peut produire
&
former_
en
nons.
La
Foi
nom
foumet aux v~rités céleíl:es, qne D ie n nou>
a révélées :
l'.li(pérance
nous atrach __
aux hiens fnturs , que
Dieu nou.5 promet: la
C harité
nous líe
&
nou~ unit, ou p ar
les lie ras de la reconnoiífance, ou
p.arles liens de l'intéret du
falut., ou par les liens de la pure affetlion,
a
ce D ie u infini·
mem aimable
&
en lui-meme
&
par
rapport
a
-oous.
La
Chari t '
_ou
la
Grace /anflifiante,
mefure de nocre per-–
f ettion préfi me,
&
titre de notre félicité fumre , eíl: le
Sceau cé lefie
&
divin , qui nous dévoue
&
noL1s confacre
a
ce Oieu
fanélificateur.
L 'amour de la V ertn
&
la bai_ne du Vice: tel eíl: le digne
fruir qu e
rJoi.i:
produire
dan s
l'Homme, la Morale ou la théo•.
rie de la Religion
&
des M~prs.
BÉATITUDE OBJECTI V E
ET FORMELLE~
887.
DÉFINITION.
L'Homme efi né
pour
la béatitude;
ponr le btrnheur: comme le lui annonce le cri
&
le vreu
ele
fo
narnre, lequel ne fauroit
écre
trompeur
&
impoíl:eur.
M ai
en
quoi
confiíle ce bonh~ur ou cette béatirude de
l'homme ?
1 . On nomme
Bea titude objeétive
d e rhomme, ce qui
produ·r ou e qui
occafionne
immédiatemenr fi
n
bonhe ur ;
z
z
i~j