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·ou

LA

MoRALE.

Les

Mciur1:

pour occafionner

&

pour fonder une fymf athie

&

µne

antipathie

?

L'

A

M

o u

R

D

u

s

Á

N

G~

878.

EXPLICATION.

De

l'Amour-propre nait),amonr

<lu

Sang;

ou cette a:ffeélion de préférence , qui nous intéreífe

&

nous attache

a

notre Famille, plus qu'aux Etrangers.

1°.

Un Pere aime fes

en

fans :

parce q

ue ces enfa ns

font

d'autres lui-meme; parce que ces

enfa.ns

fon.t deíl:inés

a

etre

fon

petit état , fon petit royau

me; par

ce que ces enfans

doivent erre l'appui de

fa

fortune

&

le foutien

<le

fa

vieilleífe.

Un Enfant airne fon pere: parce que fon pere lui

a

donné

l'exiíl:ence

&

l'éducacion; parce que le fruit

du

travail

de

fon pere lui

eíl:

aífuré, en

tour

ou en pa.rtie; parce que fort

pere eíl: pour lui un ami néceífaire, donr l'affefüon

&

l'affi(–

tance lui fonr acquifes daRs le befoin.

Ces divers motifs n'excluent pas le grand

motifdu

Devoir;

qu1

chez les belles Ames eíl: toujours le plus puiífaru de tous

les motifs

,

mais qui n'eíl: point incompatible avec l'Amour

propre bien réglé: comme nous le dirons ailleurs. ( 886 ).

II9-. Un Mari aime fon Epoufe : parce que cette époufe

cíl:

la compagne de fes plaiíirs

&

de

fa

fonune ; parce qu,e

cene époufe efi pour lui une amie

&

une compagne, dont

les intérets

font

pour toujours concentrés avec les fiens.

On

peut dire

la

meme chofe, de

l'ép0ufe

a

l'égard du mari.

L'afíeélion ré~iproque feroit moins puiífante

&

moins

fo.

lide :

fi

les nreuds étoient moins durables

&

moins

inté–

reífans. Des intérets moins fenfibles

&

moins énergiques ,~

n'euífent pas été fuffifans pour faire vaincre les ennuis

inféparables de l'union

&

de l'engagement; pour faire fur–

monter les inquiémdes

&

lies travaux attachés

a

l'~Jucatioa

d'une Fai:nille.

Illº.

A l'égard des autres deg rés de liaifon

&

de parentV

l'amour décroit , comme décroiífenr les <legré de proximit e :

parce que les intérers de l'Amour propre décroiífent

<la m,

la m&me proponion. On aime doncrnic ux,

&

011

do it mie x

aimer, un Frere qu'un Couíin; un parent en ligne direB:e,.

qu'un parent en ligne collatérale.

879.

REMARQUE

l.

Pourquoj aime-t-on mieux

&

pus affec·

tueuíemenr un Ami , qu' un Parent

r

Parce qu e le crem eft

plus en liberté

&

goute plus de farisfaélion avec l'ami , qu'avea

le parent.

Pourquoi cependant le Parent eíl:-il commun ément pré–

féré

a

l'

Ami:

quand il s'agir d' ccorder une grace ou un

poíte,

a

l'u¡;¡ ou

a

l'.i.ucre? Parce que la g race ou le pofie