T1tfotm:
DE L'AME
!ÍÚMAÍNE:
1
exclut néceífairement toute compofition de nature
réelJ
lement difü_nél:e, toute compofition de parties réellement
cli'~inél:es. (
71
5 ) . Done , quand méme il
feroit
encore
plus difficile de concilier la diverfité
~e
modificati0ns
qu'é–
JJrouve l'Ame humaine, avec
1~
fonplicité de
fa
nature:
il
ve
s'enfoivr.oit pas de.-la que l'bn dut admettre daJJs
.t'
Ame
lmmaine
, .
une multiplicíté de parties diftinguées entr'elles
>
qui
évidemment n'exifient pas dans cette Ame. _
11°.
Quelle abfurdité ou quelle impoffibilité
y
a-t-il;
qu'une Subllance fpirituelle, fimple dans
fa
nature, éprouve
a
la fois des mcdifications différemes
?
U
Fie fubíl:ance ·fimple
e'
~n
_fa
namre, ne peur-elle pas , avoir une_ tendance affeél:ive
vers un objet: tandis _qu·elle aura un ~loign€ment averfatif
pour un aufre objet? Voila l'ambur
&
la
haine daos une
. fobfiance fimple
en
fa
nature t',Donc une fubírance
fimple
en
fa
nature , eír fúfceptible de modifications différemes.
- III'?.
Quand j'éprouve en méme tems dans
mon
Arríe,
&
nne douleur relaüve
a
mon pied,
&
une autre douleur rela–
tive amen bras: je CCi}mpare enu:'elles ces deux douleurs ;
&.
ie
juge d'apres le fentiment intime , que
l\me
eíl: plus
grand~
que l'autre. Done ces deux douleurs, pour étre comparées
&: .
jugées l'une plus grande
que
l'autre, cloivent néceífairement
étre rec;ues dans un
méme
&
.unique Suje't
qui, les
éprouvant
a
la
fois dans
fon
indivifible fubfi~nce , feme
&
voie int~infé~
q.ue.memt l'exces de l'une fur ramre.
(715 ).
AR TI
e
LE . s ·E
e
o · N
.D.
.
l
M M O R T A L l T
É
D E L'
~
M E H U M A
I N 1;
725.
ÜBSERVATWN
l.
J
L
y
a deux fort~s d'immorta~
lité:
favoir, une immortalité eífentielle,.
&
une immonalité
na
tu
relle.
.
~
Iº.
L'lmmortalit{effentielle
eíl:
une
neceffité
abfolue d'exif•
ter, née_de l'eífence méme du fujet
,
a.
qui la non-exiíl:ence
répugne. Telle efi l'immortalité de Dieu.
IIº. ·
L'
lmmortalité n4turelle
eíl: une exigence
de
conferva·
tion
perpétuelle : exigence qui dériye de la namre
meme_
clu
fujet, lequel , quorqu'abfqlument defiruB:ible,
n'a dans
fa
nature, aucune caufe intrinfeque ou extrinfeque de
def"':
truél:ion. Telle eíl: l'immortalité de l'Am.e humaine.
,
I
7l6.
DÉFINITION.
La
Fin d'une chofe,
ou la defl:ination.
d'une
chofe, en général, efi ce pour quoi le
Créateur
lui
donne
l'exifien,e.
Pa,r
exem¡)le,
1~
fin
,ou
la ,d.eílinarion du
·
~
·-
·
.,
-
foleil
1
1