THÉORI!
DE L'
AME
HUMAIN!
:
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'1
e
1a
fubíl:ance organifée ou non organifée. Comment done
&
par quelle voie comtnence-r-elle
a
exifier dans le corps
,qu"elle. doit animer
?
Par
voie de Création.
· .
Au
moment
ou
l'Embrion encore inanimé
fe
trouve
fuffi–
famrnent organifé da~s le fein maternel : l'Auteur de la
Nature
~
qui
.a-
établi des Loix fixes pour la répro'duB:ion de
l'efpece humaine
~
crée l'Ame fpirituelle qui «oit animer ce
;nouvel erre;
&
la place dans le 1iege qu'elle
y
<loit occuper,
&
oi.1
aoivent avoir lieu l~s fonébions fucceffives
&
graduel-
1es de fenriment
&
d 'incelligence qu'exigenc fa ,namre
&
fa
deíl:ination. (
716 ).
Uº. L'
Ame hum¡iine ne
fe
fortifi.e point
&
ne
fe
perfrc–
tionne point d,rns 1e corps humain, par des
Accroiffemen-.s
fucceffifs
gue prenne imrinféquement
fa
fubfiance ípirirnelle.
Simple dans
fa
nature , elle
_fort
des mains de l'Etre créa-
,teur,
avec
toute
la perfeélion f-ubíl:antielle qu'elle doit jamais
a-voir. Et
fi
fa
lumiere
&
fon aétivité accidentelles s'augmen–
tent
&
fe
forrifient
aveo
le tems : cela vient uniquement
de
ce que les organes
matériels a_uxquels
elle eíl: unie ,
&
clef–
quels clépend l'exercice de fos fonél: ions d'intdligence
&
de
- femiment, acquierent
fucceffivem eot
plus de
force
&
plus
de perfeél:ion;
&
devi'ennent des caufes occafionnelles plus- _
aél:ives
&
plus
énergiques' de fes fonéhons de fentiment
&
d'intelligence.
In<'.
Si l'Ame humaine paroit foibie
'&
infirme d~ns un ,
corps malade
&
languilfant;
fi
l'Ame humaine difparoh
&
,s'évanouit, quand
le corps humain
{"
d iffou~
&
fe, clétruit:
cela vient de ce _que
l'Auteur
de la Narnre , en établíífanc
des
Loix fixes
d'union,
entre l'ame ·
burnaine
&
le corps
humain,
a
librement décerné que ceUe-la am;oit un bien–
~tre
~
un
libre exercice de fes fo nB:ioós, quand celui - ci
feroit en bon état: que celle-la ép r~uveroit un mal etre
&
;n'auroit
qu'imparfaitemenc
le libre
~xerg-ic"e·
de fes fonB:ions,
quand ·celui-ci eífoyetoit quelque altération notable dans
fon organifation
:
que l'.4nio.n
de
ces de ux fob{hnces ceífe–
l'
O.it,&
que
la fubfiance fp.irit-u~lle
feyoit rendue
a'
elle–
meme ;
quand l'organifation eífenrielle de la fubfiance ma–
terielle
feroit
entiérement altérée
&
clétruite.
·
723.
ÜBJECTION
V. Une
Sp,bjlance étendue
efi une fubf–
tance matérielie. Or
l'
Ame humaine eíl une fubftance éten–
due; p~ifqu'elle yépond-
a
to~t
notr~ Co·rps: done
l'Ame
hum~ine efi une fubíbnce matérielle.
JlÉ·PO~SE.
11 efi évidemment démontré qu'il
y
a une Ame
fpirituelle dans notre corps : mais il efi tres-incenain
com–
m~m ~ette Ame
fpirituelle habite
&
anime
notre
Corps•
.
I