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RÉPONSE.

Iº. La Penfée eíl: une modification qui , exige

eíl"entiellement,

fi

elle exifle • d'étre inhéreIJte

a

une

fo b[..

tance fpirituelle.

11

eíl: done

fau:x:

que le Crcateur,

qui n_e

peut pas faire ce qui répugne, puiffe remlre

la

Penfée

inhé..

rente

a

une (ubflance matérielle.

llº. Il

y

a dan~

la

Matiere une propriété intrinfeque, qui

exclut la Peníée : favoir, fon

lnutie naturelle.,

qui la rend

évidemrnent incapable de former des idées ,

de

faire des

jugemens, de tirer des conféquences, de yrendre des

dé–

terminations motivées

&

réfléchies , de comparel'.

&

ele

combiner des faits , d'enfanter des théories

&

des fyflemes.

Done le Créateur ne peut pas plus donner la penfée

a

la,

Mariere , qu'il ne peut donner la quadrature

a

un cercle.

·

IJIº.

La prétention de Locke fuppofe qu'un Etre créé peu~

etre élevé par le Créateur, a produire un effct quelconque:

ce

qui e!l:

faux. Car une puiífance créée ne peut erre élevée

qu'e.

produire des aél:es avec leíquels elle a déja par

fa

nature,

quelque proportion imparfaite

&

incomplette. Elle peut etre

élevée

a

produire des aél:es qui font au-deífos ele

fa

nature,

abandonnée

a

elle-meme;

~

non

a

produire des aétes

qui.

font

exclus par

fa

narnre, on contraires

a

fa

.nature. (

192) ..

721. ÜBJECTION

III. S'il

y a dans l'Homme, une Subfl:ance

fpirimelle : il -s'enfuit que

la

fubfl:ance la plus noble dépend

de la fubfiance la moins noble

:

ce qui paroír peu digne

de

la

fageífe du Créatenr.

·

RÉPONSE.

Le Créateur , en forrnant

le

Compofé humain

;

a

établi une mutuelle dépendance entre la fubflance fpiri:..

melle

&

la fubfl:ance matérielle. L'Ame veille au bien

&

a

la confervation du Corps organifé : le Corps organifé

donne

ou occaíionne

a

l'Ame,

une foule

<le

connoiífance~

&

de fenfations, qui

font

relatives au fpeétacle de

la

Nacure,

&

qu'elle n'auroit pas fans cette union. Quel incon.-énienc

y

a+il que

le

fouverain M.i.itre de l'une

&

de l'autre

fub.f ...

tance , exige que l'une dépende de l'autre dans fes fonétions,

pour leur bien

&

pour lenr avantage commun?

(71q).

722. ÜBJECTION

IV.

L'Ame humaine nait avec

le

Corp~

humain;

fe

perfeél:ionne avec ce corps;

eíl:

malade avec ce

corps malade; <lif

paro1t

&

s'évanouir, q

uand

ce corps rombe

en

ruine

&

fe détruit. Done

il

femble

q.ne

l'

Ame humaine

ne

doit etre autre chofe que la Matiere

orga

nifee.

RÉPONSE.

1°.

L'Ame hurnaine ne na1t point

du·

Cot'ps

humain, par voie de produfoon, par voie de génération

~

~ar

quelque

c.hofe

qui foit on une afüon ou une émanation