SA
SPlRITU.i\LITÉ:
11ariáble
dans
un méme {L_Íe
1 ~-
&
aue le premier fiege de
l'Ame
érant
vicié
&
altéré, l'Ame
fe
place dans une por~ion
dif..
férenre., la plus
pro pre
a
favorifer les
perceptioris
qu'elle
doir recevoir,
&
les mo~vemens qu'elle doit ímprímer.
718. REMARQUE
I.
Lee
Cerveau,
Ott
nous
pla~ons
le
fiege
de l'
Ame , efi une maífe g1anduleufe, inégaleme nt arrondie,
d'une coníiíl:ance aíT~z molle; divifée
comme
en deux quarts.
de fph ere, _pofés fur un méme plan;
&
parfern ée de toute~
parts
~
d'un nombre prodigieux de ramifications artérielles.
&
veineufes , lefquelles
y
íerpentent en
tout
fens, par plu~
fieurs ci rconvolurions a.dmirables.
.
1°. Du
Cerveau, tirem direél:ement
&
immédiatement
. Jeur origine, les
dix principales paires
de
nerfs :
parmi
Jeí–
quels
(e
trouvent les nerfs
olfaél:ifs,
les nerfs optiques , le~
nerfs
auditifs , les ne.rfs p athétiques.
Et'il efi:
tres-vraifemblable que les
trenu
autres
paires
de
n erfs,
qui ne
naiífenr point immédiaternent du cerveau,
qui
ne
paroiífent point aboutir
&
fe
terminer direétemenr
&
immé–
di aternent au cerveau, ont cependant une vraie
&
réelle
communication ayee cet organe eífentiel ,
&
avec
le
fiege
de l'Ame, par des voies fecrettes, -par des routes impercepti–
bles: qui, quoique réelles, pourroient
éclupper
a
l'reiil.
des plus clairvoyans
&
des plus attentifs Anatomiftes.
IIº. Au cerveau , parott avoir été établi par la Narnre ,'
le grar.d Laboratoire du
Fluide animal=
de ce fluide inviíi–
ble , par le moyen duquel s'operent
nos
principaux mou ve–
mens; par le moyen duquel na;ífent
&
fe forment dans
nous,
la
plupart de
n~s
fenfations mentales. (
83
2
&
834 ).
Ü
B
J
E C T
I
O N S
A
R
É
F
U T E R.
719.
ÜBJECTTON
l.
Pour pouvoir aflirmer philofophiqne_.
ment
que la Matiere efi: incapable de penfer
=
il
faudroit,
ou conno1rre toutes
les propriétés de la
Mariae
,
&
voir
qu'aucune
ne contient la verm de penfer; o.u c0nnoitre
dans
la Matiere,
quelque propriété particulier,,
qui
exclue
eífent;ellemenr la penfée. Or nous ne connoiífcns , ni routes
les propriétés de la Matiere, ni quelque propriéré p:irticu–
Ji ere de la M ariere , qui foit eífentiellernent incom p,1 tib :e
avec
la vertu de penf< r : done nous ne pouvons pas affirmer
philofophiquemenr que la Matiere foit incapable de penfer.
RÉPON SE.
lº. On prot1veroit par le meme raifo nnement
qu'il peut
(e
fo ire qu'trn 7
as de bou.e,
compofe aéh1ellement
un Po ..
me
ep· que, fu périeur
a
l'Enéide
&
a.
l'llia<le :
qu'il
pcn ~
fi
fai
·e que
le
merne
tas de boue, fafre
aél:uell eme nt
dc.s d~cou enes
&
des raifonn ernens phi lo íoph iques, qui