Previous Page  604 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 604 / 792 Next Page
Page Background

TH~OÚE

DE

t'

AME

HUMA.IN!

:

I

,

a.ux

idées

&

aux lumieres de la faine Raifon , de la faine Phi~

l

ofophie.

C.

Q.

F. D.

p

R

o

p

o s

I T , I

o

N

I I.

729.

·rim1!2?rtaliti

,~el'

Ame·

hu_maine

,efl

un_

do.g_m~ fonclamen~·

tal

de

la

Reltgton Chretzenne;

&

lom

.de

s

wfcrtre

en 'faux co-ntre

ce dogme,

la

/aine Philofophie L'appuie, L'acc,édite,

fui

applau–

dit

:

1n

obfervant que

4es raifons fo lides

&

plhujibles, indépendan

4

tes de la Rivélatiqn divine, anncncent que L' Ame humaine doit

furvivre

au

corps

qu'

efl.e

anime;

&

'que

fz

die

furvit au

corps qu'ellt

.

anime_, ríen

n,empéclu

q:lelle

ne foi~

pour toujours immortelle.

,

.

Di~:iONSTRATION.

Nous venons de faire voir, dans la

> .pro¡{ófition précédente, qu'aucune raifon folide n'annonce

· que

l'Ame humain~ doive périr , foit par voie de . 'diiJol u–

tion, foit par voie d'anéantiffement, avec le corps qu'ell~

anime. Nous allons faire voir, dans cette fecotide propofi–

tion, que des raifons folides annon,ent que l'Ame humaine

doit fubíifrer réellement apres la <liífolution du corps qn'elle'

·~mime : ou que l'Ame humaine, , envifagée relativetlil.ent

a

fa f'/at1m;,

relativement

a

fa

Moralité,

relativement

a

fes

Dejirs

d'un

bonheur

/

ans bornes,

relarivement

a

fes

permane11~

_tes perfuafzons

fur la réalité

d'une

Vie Íuture,

annonce par elle-_

meme

&

de fon propre fonds,

qu'el:Le

doit réellemen't fub–

:fifl:er apres la <liífolt,1tion du corps humain,

&

qu'elle efr

d'une nature intrinfequement immortelle.

-

Iº.

L'Ame humaine,

envifagée

dans fa

Nautre,

s'annonce

' comme une fubíl:ance qui doit forvivre au corps humain: ·

puifque la ruine de celui-ci

~

ne peut en rien entrainer ou

occafiori.ner la ruine de celle-fa.

.

Dan~ la deíhuétion des etres matériels, des mixtes péri:lfa–

hles , l'Auteur de la Nature n'anéantit aucune fubfiance:

il

,ne détruit que

des unions

&

des

modifications.

Pourquoi

rAureur

de la Nature, en confervanr la fubfiance matérieHe

qui

fait

une panie de l'homme , anéantiroít-il la fubflance

fpirituelle qui fait l'autre partie de l'homme

?

v·Amc des brutes, dira-on peut-etre, eíl: anéantie; quand

le corps qu'elle anime,

fe

clécompofe

&

fe

détruit.

Qu'e.n

fait-on

?

La raifon

&

la révélation ne nous apprennent rien

a

cet égard. Si l'Ame des brutes efl: .anéa.c.tie par l'A uteur

de

la.Nature, au mo,ment

oii

périt le corps qu'elle anime ;

la

raifon en eít fans cloute, qu'elle n'a plus de fin

&

de

defünation

a

remplir dans la Natüre: ce qui n'a point lieu.

,id'égard

de

l'Ame

humaine, dont la fin

principale,

dont

la

dei½ination -effentielle , fobfi'fie e...acoi:e apr~s la di.,.'foluti9~

du corps qu'elle anime,

(726).

-