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SON

JM.MORTALITÉ;

ramm

nt, la

réalité J•une Vie future,

apr€5 la ceífation de la ·

vie préfente : fans devoir cette perfuafion unanime

&

per–

manente, ou

a

quelque primitive

Révél ation,

fdite aux 'pre–

miers peres du geme

humain

par l'Aureur meme de ledr

exiflence, lequel ne fau.roit etre trompeur; ou au la~gage

intérieur de la Nature humaine, lequel eíl toujours !'inter–

prete

fi.de

!e de la vérite , lorfqu'il eíl coníbnt

&

unanime ,

&

qu':I eft indépendant de l'il!ufion des feos

&

des paffions?

V°". De tout cela, que réfulte

t

il

?

Il en refulte que l'Ame

bumaine

n'efi aucunemem defiin-ée

a:

périr, ni par voie <Je

diffolmion, ni par voie d 'anéantiíTement

,

avec le corps

qu'elJe

anime

~

q.t1e

!'Ame

humaine a une

Deflin.:itíon vraie

&

r:édl.e

,

a.u-dela de

la vie pré feti!te;

&

par confoquent

qn'elle

peut remplir cett:e deílinat:ion, apres la

defirué1:1on

du

co-rps ·

humain.

Et

fi

!'Ame huma,ine, apres la

deílrn8ion

elu. corps hu-–

main, pem rempbr

cette

fin

&

€etre

defünation ,. pendant

un

jou.v

feulement:

pourquoi

ne pourra -t-elle pas la

rem–

plir pendanr un

íiecle ,

pend¡anc

des

millions de millioos d~

fiecles

,

a

l'infü1i

?

'

Et

fi

l'Ame humai-ne,

apres

la deíl:ruélion du corps hu!!lain,

conferve encore une fin

&

une

defünation:

Die u p ut-il

lui ravir l''exiílence, fans un

M i,ac!e form e!,,

fans dérog er ame

Loix de la N ature? Une Loi de la Nature ne nous

appren-d–

elle pas q,ue Dieu n·~ décruit pas les etrec; ,. cant que kur def–

tinari.on

fobfi.

te;

cant qu'ils ont une fin

a

remplir

?

Done

l'Ame

humaiae, ::

pres

la. diífolution du

corps

qu'elle an ime,

ne

peut

etre

anéantie que par

un

vrai tpiracle miracle que

h

Révélation , drns le

dog-r.ne

de l'im,mortalité ele l'Ame-,

nous apprend ne clevoir jamais erre opéré.

Done"

en obfervanr

&

en

analy(anr l'Ame

humaine,

on

n'y

deconvre rier.1 qui

attaq_ue ou qui

combarie,

(1)11

y

trouve

au

col'lt1·aire bien

des chofes qui

appuient

&

qll'i accr ' d;cent

le dogme

de

fon

immortalité : dogme qui non feulement

n'efi l;'n rien contraire ,. mais qui eíl: m.eme en

tout

tres-con–

forme

aux

vrais pr·Íncie_es

&

aux,

vr.ais

lumieres de la

faine

Philofophie.

C.

Q.

F. D.,

Ü

B

J

:i

C'

T

:t

O

N

S

A

R

É

F

U T E R.

710 ÜBJECTION-1.

Pour que ºl'Aine humaine , féparée

du

corps qu'elle anime, püt encere conferver une fin

&

une

defiination , pfn encore rnmplir une fin

&

une clefünarion :

il faudroit néceífairement que_l'Ame

humaine

put

avoir

d e»

penfées

&

des

fi

mimens, fans le fecours

&

fans le con-e urs

ees orgaiaes maté!'iels

auxqltels

elle

efi unie

da.ns

le corps

humain.

P

p

iv