SoN
lMMORT
ALITÉ~
tanre, doive ou puilfe erre anéanrie
a
la fin des tems :
puif~
que ,
felon la Révélation , une panie de certe matíere
au–
jourd'hui exiíl:ante, apres
ce
que l'on
nomme
la
fin
des
tems, doit former
un
no1nbre innombrable de co rps
hu–
mai's, fonciére'ment
femblables
a
ceti-x qui auront exiíl:é ,-mais
indefiruélibles
&
éter-t1els dans leur durée.
UF'. Si
quelque portion plus
ou
moíns confidérable de
la·
Matiere aujourd'hui exifianre , doit etre anéantie; la
raifort
en fera que cette matiere , qui n'a été creée que pour
le
bien
des générarions vivames , n'aura plus de fin
&.
de der.:
tination
a
remplir, quand il
n'y
aura
plus de génération~
vivantes dans ce monde vifible: au líen que
l'
Ame humaine;
qui
a une
fin
&
une defiination toujours durable,
n'a
ríen
tlans
fa
nature qui exige un femblable ané'antiífement.
733.
ÜBJEC'IION
IV.
La fpiritualité de nos , p~nfées
&
de
nos fenfation.s mentales· , n'empeche pas la defiruélion
de
ces
différenres modifications , qui exiíl:oient hier
&
qui
n'exi{;.
tent pas auj,ourd'hui
~
ou qui exiíl:ent aujourd'hui
&
n'exi( ..
1
teront pas demain. Pourquoi la
Spiriwalité de notre Ame,
feroit-elle dans elle , une raifon d'exifience permanente~
d'exifience éternelle
?
RÉPONSE.
Dans cet argument,
on
conclut des propriétés
d'unc modificátion , aux propriétés fune fubfiance : autant
vaudroit condure des propriétés
du
triangle, aux propriété,
du cercle
01}.
du quarre.
·
1°. La
fpiritualité des modifications de notre
Ame,
n'eíl::
point
oppofée
a
leur intrinfeque deíl:ruét:ibilité , ponr
deme
raifons principales , qui
ne
concernent en rien
la
fubfiance
méme de noire Ame :
D'abord, parce que c~s modificasions
n'
ont abfolument
d'au•
tre fin, que de modi.fier notre Ame en telle
&
telle maniere ,
pendant un tems plus on moins long;
&
qu'apres cette de[–
tination remplie, il ne leur reíle plus
de
fin
a
remplir:
Enfuite , parce que ces modifications, par ieur nature
&
par leur effence,
font
néceffairement fucceffives
&
incom–
p;¡tibles entre elles ; en telle
Corte
que l'exiflence de
l'une ,
foit un príncipe · effentiel de de-!huélion pour l'autre. Par
exemple, la modification de joie , efi eíTentiellemenr def–
truaive de la modification oppofée de trifieífe : comme la
modification de figure cubique, dans un mo.rceau de cire
molle, efi eífem iellement deihuélive
de la
modification op–
pofée
cle fi gure
fphérique.
IIº.11 eíl:
e vide nt
que, ni ces raifons, ni aucun
aifons
fembl abl es , n'cxigent une ceífa tio n d'exiíl:ence dans une
Subfiance
fpirirnelle
:
dans une fu bílance gui a roujours en