!flent lui réíiíter, quand
elle
l'a ;
&
qu'il
n'efi
pas
au
pou–
voir de
l'ame ,
de ne l'avoir pas.
7
40. REMARQUE
l.
il
efi
éviclent
que
la Néceffité
extrin..
(egue, ou la Coaétion , peut avoir lieu dans nos a·él:es exté–
rieurs : puifqu'une puiífance ou une ré!ifiauce extérie ure
~
tellc
que
pourroit
ecre
ou une
violente
impulíion
qui
m'en–
traine,
ou une fortec haine
qui
me
lie,
peut me forcer
invin...
ciblement
&
irréíifüblement, malgré toute l'inteníité de
mes_
efforts contraires ,
a
reíl:er affis quand je
voudrois
marcher;
<>U
a
marcher, quand
je voudrois
refter affis.
741.
REMARQUt
II. 11 n'cdl
pas moins
évident que la
Né..
cdfité
eKtrinfeque,
ou
la
Coaétion, ne
peut
avoir lieu
dans
les
aB:es intérieurs de
notre
volonté, d ans nos volitions.
Car, pour que
mon
ame
put
erre forcée int_érieurement
a
quel qu·uae
de fes
volitions, par exemple,
a
la •olition
par iague lle je veux aéluellement écrire;
a
la
volition
par
Jaquell e je
voudrai
bientot ne pas écrire : il faudroit oécef–
fai rement, felon l 'idée meme
qu
'emporte le terme ' de coac-–
tion,
que
mon ame
pur
erre
intérieurement
forc ée, par
quelque _caufe extrinfeque
a
fa
nature,
a
vouloir en ne
vou•
lant pas ;
:i
vouloir
ce qu'elle
ne vent pas;
a
avoir
i¡
la
fois
&
la
volition d'une cho{e
&
la non-volirion
de •cette
meme
chofe;
&
par confequent
JI
a
a
voir
a
la fois
deux modifi–
cations eífenciellemem incompatibles~ ce qui r,épugne
vifi,...,
blement:
ll
refulte
de-la, que
íi
la
Liberté
humair,e
ne
conúíl:oit;
comme l'ont prétendu quelque!- modernes Ph ilofophes, que
dans
l'Exempcion de Cíuz.Elion;
l'homme
feroit
touj o urs
effe-n–
tiellement libre dans les
aél:es
inrérieurs
de
fa
vo onré, fans
qu'aucune can fe qnelconque
put
l ui ravir ou
hü
fai re perd re
fa
liberté intrinfeque :
pnifop.1
'il eft
dair
qL1 'aucu ne
caufe
quelconque ne peut
faire
qu'il
veuille
.a
en
ne
voulanr
pas;
,;>u a¡u'il ne
veuille
pa~, en
voulanr.
741. REMA~QUE
III. Il eft poffible que l'homme
foit
fans
QUCune vraú Liberté:
lors rneme qu 'i l e ít exemp t d~ toute
. coaaion , de toute néceffité
extrinleq ue.
Car,
1°. U
eft
certain
d'abord que l'Enfant
da ns
q u¡
ne
s' eíl:
pas
cncor~ developpée la raifon, que
l'lmbécille qui
n'a jamais
l'ufage de la raifon, que
ll·Iomme
{enfé <lans qu t le forn–
meil a fufpen<lµ tomes les fonétions de
la
raifon , n.'ont dans
cct état,
aucune
vraie
liberté : lors merne
qu'ils
ne
font
foumis
a
aucune coaétion ,
a
aucune néceffiré extrin feq ue.
La Liberté hurnaine
n'efi done
pas une _!imple exemprion
Q~
coaétion ou. de
néce11iti
e,xtrinfeque:
puifque
c.:ue
Ji~em¡-