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THÉORIE DE

Drnu

¿

infiniment fage

&

b ienfaií&me , r_eüe que

doit etre

la áo~

vidence d'un Díeu?

RÉPONSE.

C'eíl"

un pr~nclpe incónreíl:able,

&

'qui ne

fera

. défavoné par aucun Philofophe , que ce- qu'il

y

a de certain

&

d'évide11t dans une chofe~ ne i:loit pas étre abandonné

ou

fufpeélé

a

caufe de ce qu'il pourroir

y

Fóir

d'incertain

&

d'd~fcur dans

la

meme chofe.: parce qu\l eíl: ·impoffible

.que la

véricé

foit

conrraire

a

elle-meme.

(20).

Or

il

eíl:

certain

&

évident

qn'il _doit

y

avoir

&

qu'il

y

a

réellement une

Providence ( 644) :

done

guelque

diffirnlté

q-u'il

y

ait

&

qu'il

puíífe

y

avoir

a

expliquer

l'

Economie de cette Providence

~

il

ne c;eífe pas d'etre certain

&

évident

qu'une telle

Pro–

vidence

exifie.

Ce

principe

une

fois

pofé

&

démo_ntré,

il

efi

facile de

répondre

a

tout ce que renferme

l'objeB:ion, ·

qui

n'attaque plus

que

la marche

&

la

maniere d'une

Pro–

vidence

que_lquefois incompréhenfible.

1°. Il nous

confl:e

&

·par les principes de

la

Ráifon

&

. par

les·

príncipes

de

la Foi,

que

Dieu veut

fincérement

le

fa;lut ·de

tóus les Qommes :

que Oieu

fournit

a

tous

les

liomm.es

des moyens int~rietirs

ou

extérieurs , proc~ains

o

u éloignés , a.vec

lefquels

ils peuvent efficacernent opérer

leur falut: que períonne

ne

fera réprouvé que par

fa

faute

&

qt1e par .l'abus de

fa

liberté propre

&

perfonnell~.

Done

les

lnftdeles a qui

la Religien

Chrétienne efl in.connue;

ont

~es

moyens réels , procbains

ou éloignés ,

intérieurs

o -q

exréri€urs , par lefquels ils peuvem remplir leur defii•

nation

&.

fe

fauver : quels que. foient ces moyens dont

ils abufent

ou dont ils ne font pas ufage

par

leur

faute.

(879)~

Uº. La

Foi nous

apprend

que les Enfans qui meurent

í

fans _bapteme, avant l'ufage de la raifon ,

n'au~ont

point

le

bonheur

de voir

Dieu ; bonheur

qui n'~ft point

eífen..

tielletn.ent

du a

leur

riature : mais elf

e ne nous

apprend pas

qn'ils

doivent

etre

p.oíitivement

malheureu-x. En

accordant

¡ratuitetnent

une

béatitude

furnatnre\le

aux enfans qui

ont

r-e~u le hapreme;

Dien

peut fans injuftice refofer la

meme

, ·

grace

furnamrelle

a

ceux qui n~ont pas le

meme

caraéter~

i

&

a

qui elle n'eíl

due a

aucun

titre.

IUº. Pour ce qui

concerne

la

Créarion

des hoinmes dont

Die-u _prév-oit

la

rép,obation

foture :

il

efi cl.air

que Dieu

n'ef¼ point

tenu

cle

renoncer

a

fon droit

de

créer des

homm~s, parce qu'il prévoit qu'il le~r

plaira t.Fabufer de

leur

liberté pour

fe

perdí-e :.

la

malice

&

la perv-eríité- de,

la

Cr=ea:

ure ?e de

vant

_pa

1

s

etre

un

obíl:acle aux ~e,lfeins -fages

&

b1~

nfa1fa.ns

du Createur dan

s.

f

ordre general

de

la–

N

ature

a

1

,