f
'THÉo'Rrn
DE
Drnu :
merne
peuvent
dope
dev¡enir pour nous une vraie
fourc~
ele bien·s éterne ls
&
d'un prix in fi ni. ll
eíl:
done faux que
le
Mal
phyíique
foit oppofi
a
cette Providence adorable•
qui _e~1braífant dans fes vues '.
& ,
l'économie préfente
&
,-'économie fut4re, corrige
&
compenfe l'une par l'autre~
, 649.
ExPLICATION
IL Dieu ne ceífe
poi.flt /
d'etre infi–
·n ünent bon ·, in:finiment jufle, infiniment
faint,
en perh1et-
·tam le
M,d mora.l.
Car ,
·
10-.
Qieu,
q1ú
eít
eífemiell'eqient tenu
a
défapprouve~
&.
a
defendre le Mal moral., a pleinement fatisfair
a
ée
qu'éxige de luí fon infinie faintecé , en nous . donnant
&
1'a
Loi naturelle
&
d€s Loix pofitive~ qu'il Í1ous défend
<l'enfreindre jamai~.
·
Il~.
Dieu ndus donne les lumfores néceífaires, naturelles
9 ·
&
ínrnamrelles, pour connoitre le bien moral
&
le mal
tno–
ral.
DieH no4s don'ne les moyens néceífaires ,' naturels
&
fornaturels, pour prariquer le bien ·moral; pour é:viter le
mal moral.
. ..
.· - '
·
· ·
Qu¡md ·
apres
tout cela, l'homme libre.
fe
décide pour
fo
crime, ·
efi-.cea
Dieu qu'en
e:íl:
la
faure?
Dieu
e:íl:-il
tena
Oll
d~
ceffer'
de
créer
l'homme,
Oll
de ceffer de le creer
líbre ,
pour. :l'einpecher d'.abufer de
fa
libei:~é
?
[llº. La violence des P·affions, telle qu'elle
eíl:
a-ojour–
_d'hui dans. la
nature
lnun~ipe ,
vient
d'un_e dépravation
de
cetr~ nature: dépravation qui 'doit etre impmée
a
l'homme
meme
&
non au Créateur.
/
Mais
quelle que foir
'&
la
fource
&
la
v iolence de ces
paffions : il eíl: fur qu'elles n~om rien de
c.ri~ inel en elles–
m emes
&
par leur natm:e,
(ans
le
c9nfenterñent
libre de
,nót.revolonté. I1 efl ffir qi¡elles rte font p0int ir-réíiíl:ibles
&
neceffitantes par elies-memes,
&
qué:
íi,
par impoffible,
elles l'étoi~nt, il
n~y
amoit plus de mal m9ral: parce qu'il
_tr'y
~uroit plus de liberté. Que l,! Raifon
&_
J~
Religion,
ave.e le
fe:éours
toujours préfent der la grace
celeíl:e,
\es cap–
.tivent
&
les réglent, ces páfiions
!
Et
ces
pailiO.f!.S ,
malgré
leur violence
&
leur défordre,
devien<lront
une
vraie·
fource.
de .
bien moral,,&
phyfique
pour
le
partic~lier
&
pohr
la·
fo-ci été en
'ce
monde ,
lllle
vra.iefo
urce '
de'
triomplie
&
d~
l)lérite ponr la
vie .
fmure dans le .
Ciel.
Done il eíl: famc
-"'que
le Mal
moral'
qu'on voit dans ce monde,
foit
une
'Preuve
concluante contre
l'exiíl:ence
d'tme
Providence
infi~
niment
fage
&
infiniment fainte.
650.
ÜBJÉCTION
III.
11
efl
indigne d·un Dieu de s'occu.:
.·per
du
foin des Cr.éatures , qui
fi?nt
infiniment viles devant
luí ·: comme
il
feroit indigne d'un
grand
Roi de s'o,cupet