toute , la
forface ·de la
rene.
Un
tel
fléau n'eíl:
poim
contrai~e
.a
la
Providence : parce
qu'il n'efr
point
contre la Providence
~
de ptinir le crime.
'IVº.
11
eft
probá'blé encere,
co.mme le
remarqu~ l'élé–
g<;lnt
Auteur
~
Sp~él:acle
de
la Nature, qu'avam le Déluge
l'axe de l'Equateur
étoit parallele
a
l'axé
de
l'Ecliptiq11e:
ce
qui
donnoini
la Terre
entiere
un
prinrems perpétuel, une
-égalité confiam~ de jours
&
de
nuits , une ·
permanente
im–
rnutabilité
de faifons,
une fomme de
biens
immenfément
plus ·srande ,.
&
une
fomme . <,le maux
incomparahlement
rnoindre. (
Phyf.
' 492
&
772).
-----
Qu'au
tems
du
Déluge, l'ax-e de
la
Terre ait été incliné
fur 1'.rxe de
l'Eél1ptiqué
d'' énviron v
ingt-trois<legrés
&
demi
i
· tel
qu'il .~fi aujouid'hui:
foit
que l'
énor.memaífe des eaux,.
poYrées
&
accm:pulées
par le fouffie du
Créateur,
fe
trouvant
acc,ldgntdleinent
préportdétante
fur un
Pole,
ait fait natu–
rellemét1t pehcher l'axe de la térr,e ; foit que le
Créareur,
fans
11he
füml:51a.ble
caufe ,
ait
incliné cet axe de la terre , par
un
miracle defüné·a
pérpétfler
fes
vengeances.
·
_ De
~et~e hr pothefé
évidem¡nent
poffible, on vóit
naitre
.,,__
' &
découler l'in égalité des jours
&
des nuits
,
le change–
ttient
Cóntinuel des
faiforis, un
conflit
éternel
&
immo–
déré ei:rtre les
divers
élémens,
un
exces
inévitable
<lans
l~ froid ou
darrs
la
thaleur , .
un délnge affreux de
maladies
&
de,
c·a}ámi-tés ,
le
fpe
él.acle~
l'hiftoire de
la
N
ature,
tell~
qn'elle (e
mohtre
a
nos
yeilx. ·
Vtl. La
Térre_,
bien
différente
aujourd'hui
dé
ce qu'elle
a-–
du
etre .dans
fa
bé~uté originairé
&
primitive , ne laiífe pas
. d'étre
encoré telle
qu'il
convieÍlt qu'elle foit ,
afin de rap•
peller les hóiñ}ñes
a
leur principale
defünarion '
qui efi la
céleíl:e
Patrie;
afin de détacher leurs
creurs d'un Monde
miférab~e
&
périífable,
pour lequel
ils
ne
font
pas faits.
Ces défauts ou ces imperfefüons qu'on appen;oir dans ce
Monde ·vifíble , né
prouvent
done ríen comre l'exillence
o.'une· Ptovidén~e.
,.
647.
ÜBJECTIQN
H. S'il
y
a.voit
une Providence
divine;
il
femble
qu'elle
<l:evroit
empechet abfolument
&
efficace–
ment
&
le
Mal moral,
&
le
Mal
phyfique.
Car ou D¡-eu
le
pe~lt
&
le...
veut;
ou Dieu ne le peut ni ne
le
veur; ou Dieu
le peui:
&
ne le veut
pas;
ou
Dieu le
vem
&
ne le peut
pas.
D an-s _le premier
cas , il
ne devroit
y
avoir
aucun mal
dans le
Moride:
dans le fecond, Dieu
n'eft
ni
bon ni puif–
fa nt : dans
le
noiíierne,
Dieu
efr puiíf-ant., mais
il
n'eíl:
pa~
ben: dans
le
_quatriem~, Dieu eft ~on,
,!llaii
il n'eíl p~s
pu1ífant..
-·