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·}

¡,

/

THÉóRI.t DE

DiEt1

t

convient, relativement

a

leurs

organes

&

a

leurs

befoin9;

&

que dans chaque eípece, les reíTourées de confervation,

foient toujours

&

par-tout précifément proportionnées au"

caufes de defirufüon

:

en

telle forte-qtie d'une perpétuité

de .

defirufüon

dans

les individus, naiíTe une perpétuiré d'exif-- ··

tence dans l'efpece , ceHe que l'exigent les deífeins d Créa--.

teur?

Comment arrive-t-il que l'Efpece

humaine,

qui merite

toujo~rs

une attenti-on

a

part dans la-N

ature , malgré

1

l_a

d!–

vedite de ,fes races, de fes gonvernemcns ,

d~

fes

pre1uges–

nationaux, de fes

gotas

phyfiques, ait toujours

&

par-rnut

la Verm en honneur, le Crime en horreur:

fi

une main di·

vine

n'a pas gravé primitivement

&

ne grave pas perféve•

ramment' , dans l'efprit~&

dans

le creur de l'Homme, ces

Loi~

univerfelles

&

immuablcs

qui

établiífent

&

qui

fondent

un

Ordre moral,

au milieu de l'Ordre phyfique?

Qu'il

faHt

erre aveugle ·, ponr

ne

pas appercevoir l'exi.f–

tence d'une Providence divine, au· milieu de tant de phé–

'

~

nomenes frappans ,

qui

annoncent

&

dévoilent confi~m-–

ment

&

par-to1.1t

cette admirable Providence

!

Done

l'exijlence d'une Providence divine,

eft

égalem.ent

dé..;

momrée ,

&

par la raifon,

&

par \'tl1'périence; par les preu--

,

ves m·éraphyfiques,

&

par les preuves de. fait.

C.

Q.

F. D.

,

I

645.,

COROLLAIRE.

Le Syftéme des

Diijles,

ennemú de

la

Providence

,

efl

un

Syflémi:

évidemment faux

&

abfurde.

Ce n'efr point connoitre Dieu , que de fe repréfenter cet

Etre adorable, c,omme le Roi des

grenouilles

dt! la fable

,

plongé dans une inertie léthargique, ne s'occupant de rien

&.

ne s'intéreífant

a

ríen , oubliant

&

négligeant

l'Ouvrage

de

fes

mains, apres lui avo·r donné l'exifrence.

Ce n'eA:

pas mieux connoírre

Dieu,

que

de'

fe fígurer cet

1

Etre adorable, enflé d'un gentiU~tre orgueil, dédaignam

&.

ipéprifant

les Hommes fes créauues, parce qn'ils

font

1:11oins

nebles que lui.

Ú

:n

Ji

CT ION' S

A

ltÉ

F U''t"l!ll.

(8'41)•

1

646.

ÜBJECTION

l.

Si

Oieu

étoit

l'auteur

ou le

tonfér..;:

'1"a.teur de l'Ord

re p

hy{ique

&

de 1'.0rdre morar de·s chofes ::

venion:s - noi,1s

ta.nt

de

Difauts

effentiels_,

dans t9me ce.tte

. panie

de

la

N a

ture

vifible ; qui eíl: le· plus.

_en

prife

a

n0s

. obferva~ions

?

V

ertions-nous ,

dans cet_te

Terre que

nous

. habitons , tant d~immenfes contrées, ,. que dévorentdes cha–

. leurs exceílives ; tant d,.autres immen.fes conrrées, qu'en-·

gour,diífent d~s

froid~.r~ étemelles ;.

tant d

1

honíb-Ies m-0n:~

·

'

ta

¡.nes

>-