TafoRrt DE
Dmu
t
11
efl clair que
la
Providence, ainfi env..ifagée n'eíl: point
quelque ·chofe de difiirtgué de Dieu. ' C'efl Dieu lui-meme:
en tanr que décernant
~
opérant ce qu'exigent la nature
&.
la
fin
des erres
par
lui créés.
IlQ. La
Provide11ce extérieure
&
hors. de Dieu, efi ce choix:
&
cette application de mo.yens, par lefquels Dieu conferve
les erres créés,
&
les concluir
a
,leur deíl:inarion
&
a
leur
:fin.
C'eíl: pour l'ho.mme, que 11ous envifageons
id
p.rinci–
palement,
&
l'Ordre
natutel
&
l'Ordre
furnatu re.l
des .clwfes•.
Car ces deux Ordres
ele
chofes, font deíl:Jnts co~njo~nte–
:ment a conduire l'homme
a
fa
fin
torale
&
~omplette:
qui
efi
de
remplir les vues de D~eu en ce monde;·
&
de le pof-:
féd'er en l~autre. (79).
·
1
'
1
642. REMARQ:tJE.
Pour couper racine
·a
une fm,üe de__
'
chicanes
&
de vétilles , dans ce
qui:
c'oncerne la rh.foríe de·
la
Providence
~
on
peut obferver
ici :
1
lº.
Que
la
Providence divine, confidérée dans- fün prin–
crpe ou
cla,ns
fon fojet ou dans
fa
fource , c'eft-a-d-ire, dani
Díeu lui-méme, eíl: irr6.niment parfaite: puifque deít
cetAéle–
immanent de
la
Divinité,
idemifié avec
la
Divinité; lequel.,,
fous la direél:ion d'une fageífe infinie,
&
p
ar le m.ótif
d'un~é
infinie bien.faifance, a décerné les divers
moyer.isqui· doi–
vent conduire convenablement
a
leurs.
fi.ns refpeB:i. ves.,
toa--
tes
les d(fférentes efpeces d'etres.
·IIº.
Que la Providence divine, coníidéree hors
de
Die u·
&
dans fon terme, c'eíl:-a-dire, dans
l'Ordre
général Je ahofa.r,
naturel
&
furnaturel , qui a été décerné
&
érabli par
le:
Créateur , a toilte
la
perfellton qui co.nvient ,
&
a
Dieu
· qui en eft
la
fource
&
le príncipe,
&
aux différen.tes Créatn–
res qui en font le terme
& Yobje1 :
puifq.u'elle eft tres-propre·
en elle-me-rne,
a
conduire
&
les clifférentes e(pec:es
&
les
cljfférens indiviclus, qui renferment la généralite des Erres~
a
la defiination
&
a
la fin qu'a eu en vue l'E.tre incréé
&
créateur.
.
Illº.
Que le Dieu de la Nature & ·de la
Religion,
infini-
, ,
rneot libre dans fon eífence, infinimerrt riche
dans
fes• de{-,
íeins, infiniment fécond
dáns
fon
aétiori ,
auroit ·
pn
abfo–
lumrnt
établ1r dans la Nature, une
Prov idence extérieure,
differente de
celle qui
y
exifl e ;
&
qui auroit
été
pent-etre
&
plus parfaite en elle-meme
&
plus fa vorable
a
l'h.omme,
foit.
pour cette vie,
foit
pour la vie fut ure.
-
. Mais que ce Dieu
in6ni1'nent
fage· & infin
iment puiíTant,,
fflli
ne fait
rien
&
qui ne pe ut rien faire de
vici.eux ,
d'rn- ,
conféqu ent, de mal coinbi n.é , <le
ro.alaífoni
a fafi n
&.
"fa
defünati <:>n,
n'eíl:
pas tcnu
né~cí
fairemenc,.
~ans
ies
o¡éra...