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qui, connaissant celles de
quelques-uue~,
ne cherche pas
a
les connai–
tre toutes, ne sait que peu ou rien. Il doit apprendre
a
les connaitre
toutes, aussi bien cellcs qui sont salutaires que celles qui sont nuisi–
bles, afin de mériter le nom auquel
il
prétend. ••
" Celui qui se fatigue
a
compter les étoiles, ne sachant rnerne pas
compter les nceuds des
quipos,
est un objet de risée. "
On voit dans plusieurs de ces maximes, toutes simples qu'elles sont,
beaucoup d'originalité. C'est
a
ce monarque qu'on attribue aussi la créa–
tion de la célebre formule de salutation :
N e vote pas, ne mens pas, ne
sois pas oisif,
avec la réponse :
Qu'il
en soit ainsi de toi,
dont nous
avons parlé dans notre
Introcluction.
TouPAC-YOUPANQUI.- Tupn,t-Yupanlu.
Yupanlu veut dire
tu comptes,
dans le sens de tu as de la valeur,
de l'importance. C'est la
zmc
pers. sing. du prés. de l'ind. du verbeYupay,
comptc1',
et, a u sens moral,
el1'e
compté, etre ten
u
en
gmnde estime.
Ce
mot Yupanlu a été employé des
le~·temps
les plt•s reculés comme épi–
thete accompagnant le nom eles Incas,
it
pcu prés, ainsi que le fait ob–
server Garcilaso
(1),
comme le surnom
d'Auguste
était appliqné aux ern–
percnrs romains. En qnechua, la 2'
110
personnc du futu!" de tous les
verbes a la meme fo!"me r¡ne la
zmc
pe!"s. dn présent, en SOI"te que Yupanlu
yeut dire aussi
lu compteras.
C'est ce futur que Garcilaso voit ditns
l'épithete l"Oyale en r¡uesti•lll, et r¡ui, selon !ni, renfcnuant irnplicitement
l'illéc Lle son complément, signifterait : ·• Tn compteras ses graads ex–
ploits, ses vertus excellentes, sa piété, sa mansuMudc, etc., Qnoique
Ga!"cilaso considére cette locntion comme tres-élégante, et qtt'il ait raí–
son de dire qu'elle peut renferrner l'idée du complément qu'il supplée,
elle nous sernble ne pouvoi!" convenir
a
un roí, pnisqu'il est naturcl de
l'appliquer plutot
a
la nation
011
a
la postérité appelée
a
J"aconter les ex–
ploits et les grandes qualités du monarque. Tschudi, s'écarraut aussi de
Garcilaso, donne
a
peu pJ"es la meme valeur que nous au mot Yupanlu,
que nous rendrions en fran¡;ais par
illustre, inunortcl.
Si done nous re–
jetons l'explication de Garcilaso, c'est uniq uemcnt paree qu'elle manque
de logique en cet endroit-ci: car en elle-merne, elle est parfaiternent
(1)
Co>nentm·ios Reales,
l• Part., Lib. Il, Cap. lí,