Table of Contents Table of Contents
Previous Page  333 / 464 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 333 / 464 Next Page
Page Background

Kus&-hoyllur. -

Ay! turay, ñan yahankr

Kay ñika ñakarrsh.ayta,

Hika wata uutlsh.ayta.

1765

hanpunm l':J:u,yajh.a kank1

Kay kirita h.esprhijh.a.

- 149 -

STELLA.

Ah! mon frere, tu es instruit déja

Du supplice que j'ai enduré

Pendant des années d'angoisse.

Ta compassion seule pouvait

m'arracher a ce long tourment.

mot ne pouvait

~tre

mieux employé qu'ici ou le roí, un instant auparavant en proie

ll.

une violente agitat!on, dit maintenant:

bash.nym1 hinpnn

sam&ywan·.

Mon sein

se calme avec mon bonheur.

f:linpnn

est la 3• per. sing. du prés. de i'ind. de

hinpny,

qui s'emploie également

comme verbe rétléchi.

1765-1766. Mot·ll.·mot :

hanpunm

Toi seul

f:¡uyajh.a kank1

comp9.tissant, tu es

Kay kirita

h.esplhijh.a.

Cette meurtrie celui qui sauve.

C'est·ll.·dire selon la construction fran9aise :

«

Toi seul comp9.tissant, tu es celui

qui sauve cette meurtrie.

l)

Dans le premier texte de Tschudi, le mot

f:¡uyajha

n'exis·

tait pas, en sorte que le premier vers était mutilé, quoique le sens f!lt entier. Tschudi,

pour le

compléte~

dans son texte remanié, !'a arrangé de la maniere suivante.:

hanpunm ll.espthrwankr,

toi seul,

tu

me sauveras,

ou le verbe est au futur, quot·

qu'ille traduise par le passé défini,

tu

m'as sauvl!.

Cet auteur, sans comprendre le

vrai sens de tout le passage, a mis aussi dans le second vers la variante

Kay ki–

rlyta hamp1wankr,

tu

gul!riras ma blessure;

ce qui donne

ll.

entendre que Stella

parlait de quelque blessure déterminée, tandis qu'elle parle d'elle-méme dans le te

:s.te

primitif.

Celui qui sauve cette meurtrie

est la proposition coDiplémentaire du verbe

kankr,

tu

es,

que Tschudi, avec sa variante, a fait disparaitre du premier de ces

deux vers.

Kir1,

blessure,

se dit également de toute personne blessée ou meurtrie, et

c'est pour cela que dans notre texte, ce mot prend la désinence

ta

pour etre

ll.

i'accu·

satif. Au Cuzco, ce mot dans cette acception est tres-usité, et, en parlant des blessés

d'une bataille, on l'emploie au pluriel en disant

kir1kuna,

les blessl!s.

Analysons le

.mot

h.esplhijh.a : hesp1y,

se sauver;

h.espih1y,

sauve1• un aut1·e;

hespihlj,

celui qui

sauve;

ce dernier, avec le suffixe

ka

du nominatif est le prédicat du verbe .

kank1,

tu

es.

Apres ces deux vers, il

y

en a encore un autre dans le manuscrit de

Markham:

Kay pampash.a hasplhijh.a

Cette

enterrée celui qui déterre.

Mais, comme

il

n'y en a pas de trace dans les autres textes. et que cette addition

ne fait qu'allonger inutilemcnt la période, nous n'avons pas cru devoir i'adopter. Dans

.le texte de Mark.ham, les si:x vera dits par Stella sont pleins de variantes toutes inu–

tiles et la plupart nuisibles au contexte.