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-151

177ij

u·ay uyan harpamanasha,

Kay suro8J sim1

~ask.isha,

Sam11yñinm1 pis1pasha.

Ollantay.

Kus1-hoyllur, y hantaroJ

Uinkaturhayk& ñawpajta;

1780

KunantllJ hanr1 kawsajta

Yanay kankl siplytarnJ.

Son visage est sillonné p'ar les

larmes, sa belle bouche est dessé–

chée, et il ne lui reste qu'un souffie

de vie.

ÜLLANTAi.

Mon Étoile de bonheur, comment

puis-je t'avoir perdue depuis si

longtemp!l 9

Et maintenant je te retrouve vi–

vante, pour redevenir ma compagne

jusqu'a la mqrt.

1715.

Le

verbe

harpay

daos le seos littéral exp1•ime l'action de faire couler de l'eau

daos les sillons pour arroser les champs,

d'irriguer;

et

il

s'emploie également pour

exprime¡•l'nction des !armes qui rident le visage. La dt!sinence

manny

de son rll!rivé

harpamanay

ne fait qu'lndiquer la persévérance de l'action. C'est par faute de copie

ou d'impresslon que ce mot se lit

h.amparmanay

daos tous les autres

te#~J&.

harpnmanaska

est le participe paseé de

liarpnmanay.

La trad\lction de Tschudi,

dicolord, incoloi'B,

au lieu de

sillonne,

rid~,

n'a aucun

fond~ent.

1m.

Le verbe

pisipay

s'applique

généralemen~

iJ.

la vigueur qoi se perd gradnel·

lement, et équivaut

iJ.

languir, sB

mourir, agoniSIJr.

11 sfemp)oie ausai, comme le mot

fran11ais

languir,

pour regretter vivement l'absence de quelqu'un. La variante de

Tschudi

sum8J kayñm,

au lieu de

samnyñmmr ,

son

hal6inB,

son

soutfliJ, sa

.,¡guBUr,

est un contre-sens: car le verbe

pisipay

n'est pas applicable

iJ.

la beauté.

Pisiyay,

amoindrir,

verbe dont nous avons parlé daos la note au vers 525, aurait

pu aller ici; mais, telle qu'elle se lit daos son second texte, la

l~oo

de Tschudi équi·

vaudrait

iJ.

:

sa beautll perd sa

(orct,

comme si la force était une qualité de la beauté.

Ce qui est

iJ.

remarquer, c'est que Tschudi dans sa note sur ce vers, atflrme que son

premior

text~-'Por~

sumaiñinmi,

ce qui n'est pas

vrn!~ ~a l~oo

de son premier texte

étant

samammm1

que saos doute

il

a malln.

Sumammro¡

n'est pas quechua, et

c'est probablement pon1• cela qu'il

y

a suhstitué sa variante. Notre traduction cor–

respond exactement au vrai aens du vers quechua. Au lieu tle ce vera,

il

y

en a quatre

autres daos le texte de lrlarkham, qui se refusent

iJ.

toute critique sérieuse, 6tant

beaucoup plus fautits encore que toutes les autres additloos de ce texte.

1780. ldot-A·mot :

Kunant&J hanr1

Et maintenant toi-méme

kawsli.fta

vivaote

Yanay

kank1

siprytaraJ.

Ma compagne tu redeviens josqn'A ma mort.

Iskayñmhisña

wañusnn ;

Tone deu::s: ensemble

monrons;

AQ lieu de

yanny.kankr,

on lisait daos le

Iu

texte de Tschudi

yayan kank1,

tu

Nd.roi8ns l11

pire,

ce qui est une faute évidente do typographie ou de oopie, plliaque