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- 152

Iskayñmhisña wañusnn ;

Ama beparih1wayhn.

l783bisManan ñoh.a kawsaymanhn :

~ay son~uym1

sapan usun.

1785 Kus¡..:fwyllnr, maytaj kus11

Mayta.j hay h.oyllnr naw1yk11

Maypita.j hay samayñ1yk11

hanhn hay ñakash.a usus11

Mourons tous deux, s'ille faut;

Ne me

~aisse

pas seul dans le

monde.

Je ne saurais vivre sans toi :

Mon cceur succombe dans la soli–

tude.

Étoile de joie, o

u

est ta joie

1

O

u

est

l'

étoile de ton regard

1

Qu'est devenue ta vivantehaleine

1

Es-tu la tille que son pere a

ma~dite

1

c'est

!l.

Stella qu'Ollanta1 pal'ie en ce moment. Tschudi, qui affirme aussi dans son

texte remanié, que c'est une faute d'impression, nous présente la variante

yuyar–

.h.anlo,

sans nous dire si c'était la vraie

le~on

de son manuscrit, ce queje ne crois

pas: car

yuyarh.ank1,

qui correspond, selon les cas, au passé défini ou au passé

indéfini du verbe

yuyay,

penser, médite¡·,

et qui étant

!l.

la

2m•

pers. sing. voudrait

.rlire

tu as pensé,

tu

as médité,

n'aurait ici aucune application, comme on le reconnattra

clairement en analysant le mot

sipiytaraJ. Sip1,

mort;

sip1y,

ma mort;

s1p1yta,

ama mort;

et

siplytaraj,

jusqu'a ma mort.

Ainsi la

le~on

de Tschudi donnerait ce

.sens:

Tu as médité,

(ou

pressenti,

comme le veut Tschudi)

jusqu'a ma mort,

ce qui

serait déplacé ici.

·

1783

bis.

Ce vers n'existe pas dans les textesdeTschudi, et dans celui de Markham,

il

y a dans le passage un vers équivalent quant au sens:

Wañnllasaj sapay

Je mourrai

seul

wah'hu

délaissé

Le dernier mot de ee vers se lisait dans Markham

wayhn

(huaychu), ce qui n'est

pas quechua: nóus l'avons corrigé en y substituant

wahhn

qui est une variante de

wah'ha,

pauvre,

et clont le seus est non-seuiement pauvre, mais

delaissé, abandonné

par les siens.

1!

est évident que tout ce passage est composé de trois quatrains, et

qu'il y a par conséquent ici une !acune dans les textes de Tschudi.

1788. En quechua USUSI équivaut

il.

filie

pai· rapport au pere;

fils

se dit

hur1,

aussi

par rapport au pere: car toutes les relations de paren

changent de nom selon le sexe

de chacune des deux personnes entre lesquelles elles existent. Ainsi

(rere

se dit

wawh.i

par rapport

!l.

un autre frere, et

tura

par rapport

il.

une sceur.

Sreur

se dit

pana

par rapport

!l.

un frere, et

ñaña

par rapport

!l.

une autre sceur. Dans ce vers,

qui littéralement veut dire simplement

Es-tu· la filie qu'on a mauditef

l'expression

USUSI,

fille,

indique clairement qu'on parle de la malédiction du pare, ce qui justifie

notre traduction : car en

fran~ais

le mot

filie

seul, n'indiquerait' pas le rapport

· direct avec le pére.