Kus1-hoyllnr.
Ollantay, kay tmnka wata
1790
Karaj miyn raklwanfus ;
Kunantaj huñupnwantus
Hnh kawsayman : hinan wa–
lLakita, kusita Yupankl. [tan
Kawsafmntaj bap!IJ Inka!
· (Yupankiman kutlrispa.)
1789·1794.
Mot-A·mot:
153-
'STELLA.
Pendant dix ans, mon Ollantai,
On nous a fait partager le poison
de la douleur;
Et maintenant on nous réunit
Po~
Jme nouvelle vie : c'est
ainsi que Youpanqui
~ait
succéder
lajoie
a
la douleur.
-Longue vie
a
notre illustre roi!
(En s'adressant
a
Youpanqui.)
Ollantay, kay Tmnka wata,
OllantaY,
ces
dix
années,
Kar!IJ
miyn
rak1wanTus;
Deladouleur lepoison onnousapartagé;
Kunantaj huñupnwantus
Et maintenant
on uous réunit
Hnh kawsayman : hinan watan
Pour autre
vie :
ainsi attache
lLakita, kusita Yupanki.
Et la peine et lajoie Youpanqui•
.KawsahuntaJ bapaJ Inka!
Vive longuement l'illustre
roi
1
Le vet•be
rak1y
n'a jamais signifié
séparer,
comme Tschudi le croit; mais divise1•
une chose pour la distribuer entre plusieurs personnes, ou la partager entre deux. De
plus, faire de
poison
le sujet de ce verbe, et attribuer ainsi au
poison
le pouvoir de
séparer, est une atteinte portée au bon sens en méme temps qu'A la grammaire, le
verbe étant dans la forme imperso1melle et
poison
en étant le complément. Pour étre
logique, Tschudi, dans le vers suivant, devrait avoir fait aussi du
poison
le sujet du
verbe
huñny,
''éunir,
puisque ce verbe est dans la méme forme. Au contraire le
verbe
watan
au vers
1792,
que Tschudi traduit encot•e comme s'il était dans la forme
impersonnelle, n'a pas cette forme: c'est la
3m•
pers. sing. du prés. de l'lnd. de
watay,
attacher, lier, joindre,
dont le sujet est
Yupanki.
C'est pour n'avoir pas
compris·cela que Tschudi met un point avant
Yupanki,
et qu'il rattache ce nomA la
proposition suivante, dont le sujet n•est pas
Yupanki,
mais
bapaj Inka,
l'illustre
t•oi.
1790.
Le mot
miyn
est pris id au figuré, comme au vers
137,
pour
disgrdce, tata·
lité.
Dans le seus propre,
poison,
ü
ne pourrait recevoir, selon le génie de la'langue