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Ollantay.

Ah! l;:,apa.r Inka Yupank1,

Kaywarman ñoha.rwarm1yha!

Inka Yupank1.

Moshuymanilll rih'hapuwan

Kay tankushay sailllyha.

1755

Ku.si

-hoyllur, warnnykiha,

Ñoha.r panayilll kapuwan!

Kus1-hoyllurñm, panallay

Quyakushallay, urpillay;

Hampuy, kutimpuy maluyman.

1760

bashuym1 'hinpun sailllywan

Wiñay kawsay turaykipaJ!

(Kus1-hoyllurta bashunp1

hapm.)

ÜLLANTAi.

Ah! Puissant roi Youpanqui,

Tu vois mon épouse dans cette

jeune femme.

LE

Rol YouPANQUI.

Je crois rever en retrouvant ce

bonheur inattendu :

Stella, ta femme,

Est aussi ma samr bien-aimée !

OStella, samr chérie,

Mon adorée, ma colombe,

Viens, reviens dans mes bras.

L'exces du bonheur calme les

orages de mon camr.

Vis ajamais pour ton frere!

(Il presse Stella sur son

sein.)

dans la not.e au vers 603. L'attribution au roí des tl·ois derniers vers de ce beau qua–

train est contraire a la logique non moins qn'a la grammaire. L'observation du roi

serait hors de propos. Il ne sait pasencoro de quelle femme il s'agit: car c'est seule–

ment apres qu'Ollanta1 lui a dit dans les deux vers suivants, que Stella est sa femme,

que le roi reconna!t qu'il s'agissait de sa scenr.

1755. Dans le premier texte de Tschudi, on lisait a la fin de ce vers

warm1yha,

ma (emme,

titre qui, r!ans la bouche du roi parlant de Stella, est un contre-sens.

Quoique ce mot existe dans tous les textes, y compris le mien, je l'ai changé en

warm1ykiha,

qui veut dh·e

ta (emme,ce

q\)i est tres-naturel, puisque

l~

roi adresse

la parole a OllantaL Il est évident que ce passagejusqn'an vers 1761 a été remanié par

les copistes : car il manque a chacun de ces vers d'une a trois syllabes pour la me–

sure.

!1

est probable que le manuscrit original qui existait au monastere des Domini–

cains du Cuzco,était si vieux et si délabré, que la fin de tous ces vers se trouvaH illi–

sible, et que les copistes y ont suppléé a leur maniere. Dans le texte de Markham, le

passage se trouve également irrégulier, ce qui confirme tout a fait et ce que nous

avons dit dans uotre

Étude

préliminaire sur !'origine du texte de Markham, et l'expli–

cation que nous venou. de donner de l'altération de ce passage. Ou reconna!tra faci–

lement que la leqon de notre text.e est bien préférable a toutes les autres. Le texte de

Markham contient aussi deux vers intercalés entre les vers 1759 et 1760, et un autre

vers entre ce dernier et le vers 1761. Ces additions out été faites sans doute, paree que

l'auteur du remaniement, ne comprenant pus bien le passage, non-seulement a altéré

le texte, mais a meme ajouté des vers.

1760. Le verbe

hinpuy

n'est autre que le verbe

hinñ1y,

(aire silence,

avec la dési–

nence

puy

au líen de

ñ1y,

ce qui y ajoute la signification

d'apaiser, calmer;

et ce