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- ti3 .-

Inka.

Amaraj ]2iña tojyajtiy,

705 Pur1y pur1y,

h.an

waminh.a:

Kallpaykir1 pisijtinh.a,

Manaraj aswan 'hayajtm, ·

Rish.a 'hunka waranh.ata

Suyuykita takurispá,

710 Ohbay-u'bbay pur1rispa,

Mutm'himuy ·'hay awh.ata .

Rum1-Ñaw1.

Pah.arillan IlojsJsajml;

Wallawisa kamariskan.

hollamanñan pur1riskan,

715 Tukuyta harkamusajml,

ltay wayquman tihranapaj ;

LE Rol.

Je contiens

a

peine ma colere!

Chef valeureux, il· ·faut partir ,

contre ce rebelle avant qu'il ne

de~ ·

vienne trop puissant. Si tes forces

ne sont pas suffisantes, augmente

de cinquante mille le nombre de tes

guerriers. Poursuis-le

a

marches

forcées, et ne t'arrete pas qu'il ne

soit chatié.

CEIL-DE-PIERRE.

Des demain jeme mets en route;

je vais en toute

M

te préparer tout.

S'il prend le chemin des

Callas,

je

me fais fort de ramener ici les fu–

gitifs, pour les précipiter du haut

712. Tschudi a confondu

pah.arillan,

demain,

avec

pah.ar

,

de bon matin,

génér~~

!ement employé sous la forme réduplicative

pah.ar-pah.ar

. 11

est vrai que

pah.arm

est la

3•

pers. sing. du prés. de l'ind. du verbe

pah.ar1y,

qui répond au verbe

fran~ais

poindre

en parlant du jour

(amanecer

en espagnol). Mais ce meme verbe, en prenant

la désinence

Ilan,

dev,ient substantif et signifie

le jour de demain

ou,

le lendemain

d'un jour donné. Pour, exprimer l'idée de Tschudi, le texte quechua aurait di\ étre:

P

ah.ar

-pah.arm1 Ilojsisaj.

713.

Le mot

wallawisa

a été traduit par Tschudi

armée,

tandis que ce n'est qu'un

adverbe qui signifie

promptement, en toute hdte,

ou un adjectif qui a le sens

d'entété:

car, dans la.Iangue des Incas, le meme mot peut avoir la valeur d'un substantif, d'un

adjectif, d'un verbe, d'un adverbe, etc, selon la place qu'il occupe dans la proposition

ou le suffixe qui s'y ajoute. Dans les vers 197 et 414, on trouve ce meme p10t avec le

sens que nous lui donnons ici. l'lfais Tschudi, dans sa

2•

Éd., !'a remplacé au vers

197,

par les deux mots

huacsa (wajsil,

édenté)

et

huiqsa (wihsa,

ventre)

qu'il a tra–

duits par insatiable (unersaettlich), mais qui, en réalité, n'ont aucun sen:s dans cet

endroit.

·

716.

Tihray

veut dire

rouler,

et

tihranapaj,

(aire 1'0ttler

quelque chose sur une'

pente inclinée; mais ce mllme mot, appliqué aux personnes, renferme l'idée d'un sup–

plice inftigé aux crimiuels et consistant

á

les faire rouler dans un précipice.

Il

existe

a

quelques minutes de la forteresse d'OllantaY, au village du Tambo, un de ces préci–

pices qu'ou appelle

aya wayqu,

la pente des mm·ts.

C'est une surface de pierre

trés-unie, d'une immeuse hauteur et presque perpendiculaire, qui fait face

á

la forte–

resse.

Il

y

avait dans l'empire des Incas plusieurs autres loca!ités dont la nature se

prlltait

a

ce genre de supplicc, et qui avaient la meme destination: mais celle du vil–

lage de Tambo, selon la tradition, était réservée aux grands criminels. C'est évidem–

ment

a

ce supplice qu'<Eil-de-Pierre fait allusion dans notre drame. La traduction de

ce passage par Tschudi :

«

Pour battre cette campagne , se refuse

á

tout commen–

taire.