Table of Contents Table of Contents
Previous Page  241 / 464 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 241 / 464 Next Page
Page Background

Hinan, Ant1, llojslmum

760 Inkanhispa ñawlunmanta,

Manan

!

ñinm ; hinamanta

Ñokan kunan (!awamum.

Manan pipas llojs1sunhu,

Samaknytus was1ykip1

764

bis

Mana Inka munajtinrl

765

Nokan kasaJ awka hunhu !

759·762. Mot·!\-mot :

-57

C'est ainsi,

ó

Antis

1

que j'ai

laissé la cour dn roi,

En lui disant que pour cette fois

vous vous tiendriez en repos; et

j"accoursvous dire que personne ne

se prépare

a

abandonner son foyer.

Et si le roi persiste, je me déclare

son ennemi implacable!

Hinan,

Antl,

ll0js1mum

Ainsi,

O Antia,

j'ai quitté

Inkanhispa ñawkmmanta.

De notre roi

le cOté.

Manan

1

ñinm ;

hinamanta

Non 1 · lui dis·je;

et c'est ainsi

ÑoRan· kunan

12awamum....

Que moi maintenant

j'accours.•••

Ollant&Y, qui, comme nous l'avons fait obset-ver (sur les v. 747 et suiv.), cache encore

son dessein de se tourner contre le roi du Cuzco, raconte ce qu'il a fait avant de quit·

ter la Cour, et prétend gagner le coour de ses sujeta, en leur disant qu'ils ne seront

pas contraints de prendre p&l•t ¡\la guerre contre Chayanta, qui, !\ ce moment, occu–

pait probablement tous les esprits. La locution que nous avons tt•aduite littérale·

ment :

Non 1 lui dis-je,

signifte ici,

d~aprés

le contexte :

u

Je me suis opposé au des–

sein du roi de troubler votre repos.

»

Nm1

est la

}ro

pers. sing. du pr. rie l'ind. du verbe

ñ1y,

dire.

Tschudi l'a traduit par la 3•• pers. tln faisant de l'Inoa le sujet du verbe.

C'est qu'il n•a pa.s compris le sens de tout ce passage. Ollant&Y, voulant expliquer sa

présence !\ Tambo, raconte qu'aprés avoir dit au roí ce qu'il croyait le plus propre !\

le persuader,

il

est accouru aussitllt dans ce villag'e. Tschudi, qui, dans plusieurs en·

droits, n'a fait que traduire Bar¡•anca, suppose ici qu'Ollant&Y, au lieu de raconter ce

qu'il a fait, parle au futur, comme s'il s'agissait d'un simple projet. Inutile de dire que

les variantes de cet auteur, sur un texte dont le sens est si clair, sont

tout-a-fa~t

inac-

ceptables.

,

764

bis.

Dans notre texte, au lieu du vers

Nokatoj llajtaykitJ.ispl,

quise trouve

dans le texte de Markham, nous av,ons

Mana Inka munajtinr¡.

Ce vers, qui

e.st

le

3m•

du dernier quatrain, et dont l'absence faisait une !acune dans le sens, n•existe

pas dans le

lor

texte de Tschudi, ce qui prouve que cette 'faute, dont probablement

!'origine est ancienne, a été corrigée postérieurement, et que ni le texte de 1\Iarkham

ni le mien n'ont la le9on primitive. Je préfére la mienne, paree que le sens en est beau·

coup plus naturel.

765. Le mot

huntm

est un l!.djectif qui .veut dire

sauvage, indomptable.

C'est pour

cela qu'il est devenu le nom propre d'une tribu barbare, qui n'a pu étre soumise,

méme aprés la conquéte <les Espagnols, et qui habite le nord de la province de la

Convention du département du Cuzco. Dans le texte, ce mota sa signiftcation com–

mune. Tschudi, tout ¡\ l'inverse, suppose que c'est le nom propre de la tribu des

Chunchos

qui a donné origine !\ l'adjectif.