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- 62

810

Horlmmuriha mahanata :

Tukuy husho lloJSimunñan

Kay wáyquman, ñohanhista

Sípmanpaj, wasmhísta

Kanar1ytan hayha munan.

8i5

Manan punhaw usunanhu :

' Orhu runata masqar1y,

homp1kunata kamar1y,

Manapunm hasmahn.

Kay Tamputa pakay, llutay

820

Huh punkullata sah1spa

Orhukunap1 ; hatarispa

Hinantinp1 miyuta kntay

Wahmhista hampmapBJ.

Raywan wah1 pitananpaj,

825

WañunanpBJ

n~bay-u~bay.

• 1

Pour faire marcber son armée

contre nous :

Le Cuzco en masse va envahir le

sein de notre montagne, avec le

dessein de nous tuer et d'incendier

nos demeures.

Il n'y a pas un jour

a

perdre :

ConvoqueztouslesMontagnards

et tenez prets les uniformes de

l'armée, sans aúcun retard. .

Munisse'z Tambo de remparts,

Ne laissant qu'une sortie

Donnant sur la montagne ; et pi-

lez dans le .mortier quantité d'her–

bes vénéneuses pour empoisonner

nos fleches.

Ainsi, la mort

~es

atteindra plus

vite que le trait qui les frappera.

812.

Wayqu

désigne ici un endroit caché par les anfractuosités des montagnes. Le

bourg d'Ollanta1-Tambo se trouve dans un de ces endroits, et la forteresse, au som–

met de la montagne .qui le proU!ge.

Le

Chef-Montagnard ne pouva,it employer d'ex·

pression plus propre

a

désigner cette localité. Le mllme mota encore d'autres signi·

fications que nous expliquons dans notre vocabulaire fiñal.

817. Chez les Incas, les chefs portaient de petits cale9ons semblables

a

ceux des

nageurs ou des pecheurs,

(wara

en quechua), et on tenait pour un grand honneur de

recevoir -ce

v~tement

de la main des·tncas. Cette cérémonie s'appelait

warahuy;

qui

veut dire

donner cale¡:ons,

et, comme en quechua, l'infinitif équivaut au substantif,

le vrai sens est

distribution des cale¡:ons.

Garcilaso de la Vega,

(P.

r, L.

VI,

Cap. 24

et suiv.) parle longuement du

warahuy.

Le commun des soldats se couvrait au

moyen d'une grande piece d'étoffe tissue de laine, avec laquelle ils s'entouraieut la

taille. et qui pendait jusqu'a la cheville, comme le

Chiripa

des naturels de la Plata.

Cette espece de robe qui, avant d'etre placée sur le corps, a la forme d'une couverture

carrée, est ce qu'on appelle

homp1,

mot encore aujourd'hui tres·usité au Cuzco. Gar–

cilaso (P.

I,

L.

VI,

Cap. 16) en donnant

a

ce mot la signification de

Ropa,

qui désigne

un habillement quelcouque, n'explique pas bien en quoi ce v6tement consiste. La va-

. riante de Tschudi

(kumpa

pour

homp1)

est inadmissible:

kumpa

bloc de pierre,

ne peut jamais étre le régime de

kamany,

prépa1•er,

pat·ce que, selon le génie de la

langue quechua, la locution

kumpata kamariy

serait aussi impropre que si, en

franc;ais, on

disa.it

con{ectionn.e1· le bloc de pierre.