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Orh.n-Waranh.a.
Ñan kimsa-hunka-waranha
835 Antlkuna kan Tampup1.
Manan ñoh.antus uf¡up1
Kantm h.Jlla, kan'hn hanka
Apn-MarUtl llojsinh.a
Wlllkapampa Ant1kunawan.
840
Iiay 'finlu-hern pataman
CHEF-MONTAGNARD.
Trente mille de nos Antis sont
déja dans la forteresse de Tambo.
Parmi nous, on ne trouverait pas
un fainéant ni un poltron.
Le puissant Maruti s'apprete a
sortir avecles Antis de Vilcabamba.
Dans les flanes abrupts de Tin-
pour justificr sa version. La désiuencc
'ftn,
dans Jc mot
h.ompisnn
commc dans
puñnn,
avec Jeque! il rime, ue sert qu'á douucn'lces verbes lavalcurd'un futur inccrtain
qui n'a pas d'équivalcnten fran9ais. La variante de Tschudi
tawh.a-tawh.a
au lieu de
tah.a-tah.a,
est un contre-sens.
Tawh.ayYeut dire
mett1·e une chose sw·l'autre, en–
tasser,
et si l'on voulait en fairc un adverbe,
tawh.a-tawh.a
donncrait l'idéc d'un
empilement d'une extreme hauteU!'. Tschudi, sans ignorer la valeur du verbe
kutiptiy,
1·etounw· J'apidement, {uir,
y ajoute un adverbe qui est en parfaite opposítion
avec l'idée du vm·be, et aínsi,
il
accuse l'auteur quechua d'une coutradíction qui n'est
que dans sa propre vat·iantc.
'fah.a-tah.a,
dérivé de
tah.ay,
sépa¡·er, disperse>·,
équívaut á la locution adverbiale en
pleine dispe1·sion ou dé1·vute.
C'est aínsi que les
soldats fuient, tandis que, quaud ils restent morts sur l_e c!J.amp de bataille, Ol!JlUUr·
rait employer
tawh.a-tawh.a,
pour exprtmer l'emptlcment des r.adavres.
'faha,
se trouve meme dans la
Kechua-Sp>·ache
de Tschudi.
834.
Le Chef-Montagnard expose dans la tit·ade quí commenee íci, le systeme de
défense qu'il a résolu d'adopter, et rlont le monologue d'<Eil-de-Píerre dans la scene
suívante, montre le succés complet.
83i.
Cette fois, Tschudi a donné au mot
hanka,
qu'il traduít pat· incapable, sa véri·
table sígnification. Voir ci-dessus la note sur le vers 410.
838.
Dans
Los Anales del Cu:rco,
Apn-Marutl
occupe le premier rang parmi les
descendantsdu roí Yahuar-Huaccac
(Yawar-wah.aj),
et icí
il
est nomm<í avant tout
autre pat• le Chef-Montagnard, ce quí prouve que c'était un personnage de la plus
haute ímportance. Cet accord enti·e l'hístoire et notre dt·ame est trés-remarquable. 11
n'est pas douteux, en effet, que l'Apu-Maruti nommé dans
Los A na/es
et celuí dont le
Chef-Montagnard parle ici, ne soícnt le méme personnage. Car. selon
Los Anales,
Apu–
Marutí était contemporain de !'Inca Vii·acocha, pére de Pachacoutíc. et il n'y a ríen
d'étonnant á ce qu'il ait survécu á Vh·acocha et tleuri á l'époque de Pachacoutíc, la–
quelle est précisément celle de notee drame, dont ce derníer Inca lui-méme est un des
pet·sonnages les plus importants.
840. En allant de la ville d'Urubamba au village de Tambo, par la rive dt·oitc de
la rivíére de Huilcamayo, on trouve l'endroit qu'on appelle
'fink1-hern,
nom qui
sígnífie
d~l!X
t•ases accouplés.
tels qu'ils étaient en usage ehez les lndiens, et qu'on
peut encare les >oír dans les collcctions de poteries ancienncs du Pérou, aussi bien que
•lans les
Antigiiedades Pauanas
de Rivcro et Tschudi (Lam. XII.) Le líeu qui nous oc–
cupe aut·a probablement re9u ce nom. pat·ce qu'il est formé de dcu:t petites r;ollines ar–
rondíes comme les vases péruvicns et unies ensemble par une languede terre.
Tinki-
1\ern
está enviran une lieue et demie du village de Tambo et presr¡ue en face rle Pa–
chato, qui e"t dP l'auh·P
Ptlté
rl~
la ¡·iviet•e. Y. la not<' au vet·;; 848.