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-63-

Ollantay.

Orlm-Waranh.a,

h.an

ahllaskay

Awk&kunata ñaWpiiJpBj ;

Ayllu- aylluta pakajp8j,

Sayanantarz unanflaskay.

830

Awh.antus manan puñuntm,

Huh yaykuyta atipaspah.a

Kut

&punh.an

tah.a-tah.a,

Runakuna, h.omp1suntm.

826·827. Mot-1\-Mot:

ÜLLANTAi.

Chef-Montagnard, choisis leschefs

pour marchar en avant, et marque

les endroits ou les différentes tri–

bus doivent se tenir cachées.

Nos ennemis ne s'endormiront

pas qu'ils ne nous aient envahis ;

mais, soldats, ils seront dispersés

et mis en fuite

a

coups de

Compi.

Orh.u-VVaranh.a,

h.an

, ahllaskay

Chef-Montagnard,

toi, sois choisissant

Awkzkunata

ñawpiiJpBj

Les princes

pour aller en avant.

Ahllay

est

chouir;

ahllaskay,

Mre chouusant

ou

sois choisusant,

l'impératifet

l'lnflnitir ayant la méme forme en quechua. Ce mot dans le

texte

est 1\ l'impératif, et

nous l'avons rendu slmplement par

chouu.

Nous ne comprenons pas comment Tschudi

a pu trouver le!

je t'ai chom,

qui, en quechua, serait

noh.atilj ahllarh.aykl.

Tous

les verbos composés avec

kay,

n'équivalent pas au verbe

fran~ais

correspondant con–

jugué avec l'au:r.iliaire

lh·e.

La désinence ne sert qu'i\ donneJ.• plus d'énergie ou de

mouvement 1\ l'action du verbe. En

fran~ais,

on ne pourrait dire

so•"s chowsant,

mais en espagnol, nous traduirions parfaitement

ahll askay

par fJd

escojiendo.Cette

premiilre erreur a conduit Tschudi 1\ faire encore un contre-sens dans le vera suivant.

828-829.

La variante

pu~pftj,

pour conduire,

dans la

2••

Éd. de Tschudi, au lieu

de

pakl\fllilj

est tout-1\-fait erronée : car

ce

dernier mot dérive du verbe

pakay,

cacher.

Voiclle mot-1\-mot de ces deux vers:

Ayllu-ayll uta

pakl\fpa.J

Les difl'érentes tribus

pour cacber

Sayanantar1

unanflaskay.

Les

lieux 1\ se tenir

sois désignant.

Sayay,

stJ

ttJnir;

sayana,

le lieu

a

se tenir.

Ces

mota équivalent aux termes espa·

gnola

panuo

et

parada.

Unanflaskay

est 1\ l'impératif. En traduisant ce verbe par

la Jn pera. sing. du passé indéfini, Tschudi montre encore une fois qu'il ne counalt

méme pas la simple coD,jugaison des verbes quechuas.

832-833. Quand un lndien parle d'un adversaire qu'il ne croit pas digne de se mesurer

ayec lul,ll dit: Je

luí

donMrai du coups de Compi.

Cette

locution familiére est em–

ployée par Ollantai, pour exprimer le peu de cas qu'il fait de ses adversaires : c'est

comme ai l'on dlaait en

fran~s

:

Rs seronl

dispersú

el

coups de

tabliers.

Tschudi

n'a pas compris le passsge, qni n'est pas dans la forme interrogativo qn'illui donne