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Ollantay.
Orlm-Waranh.a,
h.anahllaskay
Awk&kunata ñaWpiiJpBj ;
Ayllu- aylluta pakajp8j,
Sayanantarz unanflaskay.
830
Awh.antus manan puñuntm,
Huh yaykuyta atipaspah.a
Kut
&punh.antah.a-tah.a,
Runakuna, h.omp1suntm.
826·827. Mot-1\-Mot:
ÜLLANTAi.
Chef-Montagnard, choisis leschefs
pour marchar en avant, et marque
les endroits ou les différentes tri–
bus doivent se tenir cachées.
Nos ennemis ne s'endormiront
pas qu'ils ne nous aient envahis ;
mais, soldats, ils seront dispersés
et mis en fuite
a
coups de
Compi.
Orh.u-VVaranh.a,
h.an, ahllaskay
Chef-Montagnard,
toi, sois choisissant
Awkzkunata
ñawpiiJpBj
Les princes
pour aller en avant.
Ahllay
est
chouir;
ahllaskay,
Mre chouusant
ou
sois choisusant,
l'impératifet
l'lnflnitir ayant la méme forme en quechua. Ce mot dans le
texte
est 1\ l'impératif, et
nous l'avons rendu slmplement par
chouu.
Nous ne comprenons pas comment Tschudi
a pu trouver le!
je t'ai chom,
qui, en quechua, serait
noh.atilj ahllarh.aykl.
Tous
les verbos composés avec
kay,
n'équivalent pas au verbe
fran~ais
correspondant con–
jugué avec l'au:r.iliaire
lh·e.
La désinence ne sert qu'i\ donneJ.• plus d'énergie ou de
mouvement 1\ l'action du verbe. En
fran~ais,
on ne pourrait dire
so•"s chowsant,
mais en espagnol, nous traduirions parfaitement
ahll askay
par fJd
escojiendo.Cette
premiilre erreur a conduit Tschudi 1\ faire encore un contre-sens dans le vera suivant.
828-829.
La variante
pu~pftj,
pour conduire,
dans la
2••
Éd. de Tschudi, au lieu
de
pakl\fllilj
est tout-1\-fait erronée : car
ce
dernier mot dérive du verbe
pakay,
cacher.
Voiclle mot-1\-mot de ces deux vers:
Ayllu-ayll uta
pakl\fpa.J
Les difl'érentes tribus
pour cacber
Sayanantar1
unanflaskay.
Les
lieux 1\ se tenir
sois désignant.
Sayay,
stJ
ttJnir;
sayana,
le lieu
a
se tenir.
Ces
mota équivalent aux termes espa·
gnola
panuo
et
parada.
Unanflaskay
est 1\ l'impératif. En traduisant ce verbe par
la Jn pera. sing. du passé indéfini, Tschudi montre encore une fois qu'il ne counalt
méme pas la simple coD,jugaison des verbes quechuas.
832-833. Quand un lndien parle d'un adversaire qu'il ne croit pas digne de se mesurer
ayec lul,ll dit: Je
luí
donMrai du coups de Compi.
Cette
locution familiére est em–
ployée par Ollantai, pour exprimer le peu de cas qu'il fait de ses adversaires : c'est
comme ai l'on dlaait en
fran~s
:
Rs seronl
dispersú
el
coups de
tabliers.
Tschudi
n'a pas compris le passsge, qni n'est pas dans la forme interrogativo qn'illui donne