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ltaypm runata hapinh.a.
Pakash.ata willanaykama;
Itimpanpita,tmt hinata,t
Awk1 ltara runata,t
845
Pakanh.a wa,tyanaykama.
flara-muraypm puñunh.a
ltunka-waranh.a Antinfus,
Paflar wayqupm hapinfl1s,
Huh flunkatata,t ayllunh.a.
850
Yaykumuflun h.ush.okuna,
Ama rimarispa suyay.
ILo,
tllamunh.anmunay-m•may,
Kirpash.anpunkunfl1skuna.
Tukny ul'¡up1 ka,ttinrl
855
Pututnnflista QUkuna ;
ltaypaflañan orh.ukuna
quiquero,
il
cachera ses guerriers,
prets a surgir au premier signal ; '
Et sur les hauteurs opposées,
il
apostera l'armée du prince Chara,
en attendant mes ordres.
Dans les gorges de Charamural,
dix
mille.denos Antis passerontla
nuit, et dans la vallée de. Pachar,
on en rassemblera encore dix mille
autres.
Et maintenant,".les Cuzcains peu–
vent venir,
Nous les attendons avec calme.
Ils s'avanceront triomphants jus–
qu'a ce que nous leur fermions la
retraite.
Une fois cernés de toutes parts,
La trompette guerriére retentira;
C'est alors que les montagnes se-
844.
Awk1-ltara,
le prince Chara,
le second et derniet• personnage nommé par le
Chef-Montagnard dans ce passáge, figure aussi dans
Los Anales del Cuzco,
et dli;Ils
le méme endroit qu'Apu-Ma.ruti. Voici la traduction de ce paragt•aphe si intéressant
qui se trouve
a
la page 34 de l'ouvrage du docteur Mesa :
«
Il (le roi Yahuar-Huaccac)
eut pour femme la reine Mama-Chig-ya, de laquelle
il
eut l'Inqa Viracocha, et outre
celui-ci,
il
eut cent soixante-deux fils de différentes femmes.Sesdescendants {légitimes)
étaient:
Apu-Maruti,
Auqui-Mayta, Chima-Cachiyucc,Inca-Sinchi-Rocca, Pfahuac-Cul–
licay-Mayta, Ttupa-Huaman-Chiri, Auqui-Auccaylli, Apuyqui-
Yupanqui,Auqui-Chara,
Ttupa-Qqueto, etc. Ce dernier groupe s'appelait
Ayllo-Auccaylli-Panaca.
>>Par la meme
raison que nous avons donnée au sujet d'Apu-Maruti, dans la note au vers 838 nous
croyons que le p¡:ince Chara des
Anales
est le meme que celui dont
il
est question
dans cet endroit de notre drame.
848.
Paflar
est aujourd'hui méme une propriété rurale trés-considérable dans la
province d'Urubamba. Elle occupe un long espace sur la rive gauche de la riviére de
Huilcamayo, en aval du pont suspendu qu'il faut traverser pour arriver
a
la forteresse
d'Oilantay-Tambo, qui esfde l'autre
cOté.Ily a une douzaine d'années,quand l'auteur
habitait dans le pays, cette propriété appartenait
a
monsieur Canal.
849.
Ayllunh.a
est la
3m•
pers. sing. du futur du
v~rbe
aylluy,
qui veut dh·e
ras–
sembler les tribus.
Le sens du passage est qu'en rassemblant les tribus, on obtien–
drait
encor~
dix mille hommes, le mot
mille
qui se trouve exprimé au vers 847, étant
ici sous-eutendu.
Ayllu,
tribu,
sousla forme substantive, comme l'a compris Tschudi,
n'aurait aucun seos, la proposition se trouvant alors sans vtlrbe.
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