hanm1 kunan hurawank1
(Willka-UmaJ ayllun kankr),
Kay sipita waminh.ayman.
Hanqu-waylln.
(honh.urish.a Orh.n·Wanranh.aman)
Kay sipitan kay watap.1
790 Mak1kiman, yuyanaykipaj
Tukuyta wayllunaykipaj.
barm kank1; sayar1y !
Orh.u-Waranh.a.
,Waranh.a kutm yupayham,
bapaj Inka, rurash.ayklta.
Hanqn-Wayllu:
795 bar1 banta kawar1y
Umonmanta sapmkama
60 -
Jedésireque tudonnes aujourd'hui,
· (Tu es parent du grand
pr~tre),
L'anneau au Chef-Mon1agnard.
HANCO-HUAILLO.
(Au Che{-Montagnard qui s'a–
genouille).
J'attache cet anneau
a
ta main,
pour que tu n'oublies jamais que
tu dois avoir de la clémence pour
tous. Leve-toi, tu es un héros!
CHEF-MONTAGNARD.
Je bénis milla fois,
ill~?-stre
roí,
l'honneur que tu me fais.
HANCO-H)JAILLO.
Voici le vaillant Vaillant
Armé des pieds
a
la tete,
787.
Nous avons dit, dans notre
Etude
préliminaire, que
Willa,t-Uma
était le titt·e
de tous les grands
pr~tres
et non pas un nom propre de personne. Ce vers, qui est
mis entre parenthéses comme étant une observation incidente, nous éclaire sur la fa–
mille a laquelle appartenait le
Willaj-Uma
de notre drame, famille qui n'était autre
que celle de Hanco-Huaillo dont nous avons parlé dans la méme étude. I1 est probable
que l'Astrologue, comme presque tous les personnages du drama, est historique. En
effet, si c'était un personnage imaginaire,
il
ne serait pas venu a l'idée de l'auteur
du drame de faire cette réfiexion qui interrompt inutilement la suite du discours et
n'avait d'intérét que pour les spectateurs de l'époque.
788. Dans ce vet·s, Tschudi écrit correcteinent
sip1,
comme ou le voit ici, avec un
p
ordinaire, et dans le vers suivant ainsi que dans la n'Ote, oil il répete le meme mot, il
l'écrit avec le
p
barré. Cette incertitude, que nous avons déja signalée a propos d>autres
mots, nous fait répétet• encore une fois que cet ·auteur, étant étranger, ne pouvait
posséder assez la phonétique de la langue quechua pour en composer i'alphabet.
Sip1
veut dire
anneau
en général, -et peut se tt•aduire
bague, bracelet, collier,
selou les cas.
C'est la racine du verbe
sip1y,
mett1·e
d
l'anneau, pendre
:
cat· la cot•de destinée
il.
ce supplice était pro!Jlablement pourvue d'un anneau de fer qui faisait la fonction de
nceud coulant.
Sip1y,
s'emploie aussi métaphoriquement pour
tuer.
795-798. Ce quatrain renferme un calembourg tres-ingénieux.
bar1
veut dire
Jwmme
(ort, vaillant, intrépide
:
il est aussi nom propre de personne. Garcilaso,
(P.
I,
L.
m,
Cap.l4) dit :<Un de ces Seigneurs s'appelait
bar1
et l'autre
ftipana,
ll>et dans le titre
du chapitre indiqué, illes appelle
Grandes Curacas,
ce qui équivaut
á
Grands Sei–
gneu¡·s.
En
f¡·an~ais,
.l'adjectir vaillant cst aussi sub.stantif patronymique, comme
quand on dit
le maréchal Vaillant:
il en est de meme en quechua, ce qui nous facilite
la traduction littérale de ce jeu de mots. Barranca et Tschudi n'ont pas remarqué