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f
Dialogue second.]
O.LLANTAI, CHEF-MONTAGNARD, HANco-HuAILLO, d'autres Chefs
et la foule du peuple.
Tukny.
(haparispa.)
Inkaykn kawsay wiñaypaJ
Puka unanhata hokar1y
Sama hawarta aysanaykipaj!
ILajta.
(Hawamanta.)
_Inkan pakarm Tampup1 !
770 Inkan pakarm l Inkan pakarm!
1
Hanqn-Waylln.
Ma!Úymanta hask1y Inka
Suyuyk•J koskan llawtuta.
Tous.
(Encriant.)
Sois notre roi
a
tout jamais
1
Arbore l'étendard rouge, et porte
la couronne de joie
1
LEPEUPLE.
(Crie en dehor's).
Tambo a maintenant son roi!
11
se leve comme l'astre dujour!
HANCO-HUAlLLO.
Regois de mes mains la couronne
que te donne ton peuple.
766. Le dialogue qui commence
a
ce vers, et qui dans tous les textes, mon manus–
crit compris, est supposé avoir eu lieu dans le meme endroit et
a
la méme époque que
le précédent, a été isolé par moi, paree qu'une simple lectüre du drame m'a fait com–
prendre que le couronnement d'OllantaY comme roí des Andes n'a pu avoir lieu que
plusieurs jours aprés l'entretien qui précéde, oil
i1
était question de préparer les es–
prits
a
ce couronnement, en exploitant i'aversion des Antis pour la campagne pro·
jetée contre Chayanta, par le roí Pachacoutic. Cette circonstance a échappé
a
Mar–
kham et
a
Tschudi, et c'est ce qui a donné lieu
a
toutes leurs variantes inutiles, et
a
leurs fausseg interprétations du texte dans le dialogue précédent.
768.
ftawar
qui,littéralement veut dire
tresse,est
ici synonyme de
llawtn,
insigne
qu_i était l'équivalent d'un diadéme. Aujourd'hui, le mot
hawar
s'emploie pour dési–
gner toute corde tressée de erina ou de sparte. Dans le 1" texte de Tschudi, le mot
aysanaykipaj,
tu
dois porter,
se lisait
ahinaykipaj.
Cette lec¡on défectueuse, qui
était sans doute le résultat de la maladresse du copiste, a donné lieu
a
Tschudi de
mettre dans sa
2m•
Éd. une variante incompréhensible. Le vers qu'il introduit avant
celui qui nous occupe:
767
bis.
ILawtnykipajtaJ
kamany
Et pour ton diadéme
prépare
est hors de propos. C'est évidemment une addition postérieure qui a pris place dans les
textes dont
i1
invoque l'autorité. Pareillement, dans le vers 768, le mot
sam,
au Iieu
de
sam1,
est déplacé.
bawajta
(kahuacta)
a
celui qui regarde
et
wataypaj,
pour attacher,
ne sont susceptibles d'aucune explication.