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-'46

ILampntmhtJanr1 hillnkayñinp1;

Misatan awan

Yana yurajwan, llumpaj rinrinp1

Nanajtan rawran.

615

behi~raiikuna,

munay uyanp1,

, Kuyfun pah.arm.

Jska.ym1 Intx kikm ñawinp1

•Raym1 sayarm ;

behiErallanr1ñakayh.a wahxn

620

Tukny sipxJml.

Itaypmmunaypas llipipaj qaP.hin

Sonh.n sikijm1.

Ahanh.araypas sans'an uyanp1

Rit1wan kUska,

625 Mitnn yurajpi, sam1

u~4ápx,

Hinan rikush.a.

611-614.

Mot a mot:

ILampn

Tres-tendre,

tmhhanr1

sa chevelure,

Misatan

S~

chevelure soyeuse d'un noir

sombre tombe en longues tresses

Sur son cou dont elle fait reiil–

sortir la blancheur.

Ses sourcils embellissent sa

figure comme deux arcs-eh-ciel,

Ses yeux étincellent comme dell.X

soleils au lever de l'aurore ;

Et leurs cils sont des fleches ar–

dentes et meurtrieres.

Plus d'un creur s'offre gaiement

a

leurs traits.

Ses joues sont comme des roses

tombées sur la neige,

Et son visage, blanc et tran§pa–

rent, est comme l'albAtre.

hilln

trés'lJl,oire

awan

kayñinp1;

aussi;

Deux couleurs

tressent

Yana

Le blanc

yuraJwan

llumpa.J

et le noir

derriére

NanaJtan rawran.

En s'accentuant l'un l'autre.

rinrinp1

l'oreille

Construction logique : Sa chevel.ure soyeuse est tres-sombre.

L11

blancheur de sa

peau derriére l'oreille (c'est-A.-dire la blancheur de son cou) et le íiOir de ses cheveux,

s'entrela~ant

ensemble, se font ressortir mutuellement.

623.

La fieur

achancaray,

est trés-commune au Cuzco. Elle se t{i'Sting'ue par sa cou–

leur rouge trés-foncée dont les lndiens tiraient un extrait pour se peindre le visage.

Nous donnons cette explication, paree que Tschudi nous parle ici d'une fieur blanche

'lluancée de rose, que nous ne connaissons pas du tout. Dans mon texte, on trouve

sansan, verbe qui dérive de sansa,

feu, flamme,

et non sisan, 3• pers. sing. du

prés. de l'ind. de sisay,

éclore,

qui est sans doute une faute typographique. 11 n'est

pas conforme au génie de la langue q_uechua de supyoser qu'une fieur puisse éclore de

la neige.

625.

Le

motu

be¡

a, qu'il ne faut pas confondre avec uU}n,

{leur de cotonnier,

est

le nom d'une espéce de marbre trés-blanc et transparent, que nous avons rendu par

albAtre, et qui, encore aujourd'hui, s'emploie au Cuzco pour faire les billes avec les–

quelles jouent les enfants, et qu'on appelle simplement

las uscas,

en es¡¡agnolisant le

mot. L'espéce de lupina fieurs blanches dont parle Tschudi, et qu'il appelleusca, m'est

absolument inconnue.