Ollantay.
Tukuy suyu hatari'hun
Tukuytan tajtan'h.a mak1y
:1
580 Kay mah.anan mak1y 'hak1y,
TukuypaJmi hamp1y iñun.
Piki-Itak1.
Ñoh.apas 'hay runatah.a
Haytaymanm1 qaratah.a.
Ollantay.
Pi runata1
Pik1-Itak1.
585
ltay Orh.u-Waranh.atan ñmt
PayDan h.anmanta tapukun
Ollantay.
Inkas i'ha masf¡a'hiwan
Ñ1span I
?iñakuskarh.am.
4a -
ÜLLANTAI.
Si tous se soulevent contre moi,
mon bras les abattra tous.
Rien ne peut résister a cette main
quirasetoutavecceterriblechampi
PIED-LÉGER.
Moi aussi,ja luí aurais donné un
coupdepied, s'iln'avaitpasétéarmé
ÜLLAN.TAI.
A
qui donc1
Pmn-LÉGER.
A
u Chef-Montagnard, a celui qui
le premier est venu chez toi.
ÜLLANTAl.
Peut-étre le roil'avait-ilenvoyél
Voila ce qui rallume ma colare. .
mais qu'elle est méprisable. En appelant les massues
hanpi'ha,
Pied-Léger indique
le mépris qu'il avait pour les armes des ennemis de son mattre. Bref,
hamp1'hantm,
veut dire: avec leurs tristes ou misérables massues; car la particule finale
ntm
indique la possession. La réponse d'Ollanta1, prouve bien que les gens armés dont
parlait Pied·Léger étaient des adversaires, et non des amis qui venaient l'entourer.
583. Le mot
kanajtah.a
(canactaca) est une variante de Tschudi, qui n'apas de sena,
et qui, pour former comme ille suppose le participe présent du verbe
kanay,
brúler,
devrait étre
kanaspa. Kanaj,
veut dire
celui qui brúle,
et
kanajtah.a,
a
celui qui
brúle,
idée complétement hors de propos en cet endroit. La vraie
l~on
est la nOtre
Qaratah.a,
qui vient de
qaray,
peler, dépouiller.
587-588. Voici le
mot-~mot
de ces deux vers:
Inkas
i'ha
masqa'hiwan
Le
roi peut-étre
me fait chercher
Ñ1span
{
!iñakuskarh.amEn disant cela
j'étais enragé.
Le
mot
{
!iñakuskarh.amest la
1••
pers. sing. du plus-que-parf. du verbe
{!Íña–
kuskay,
~tre
e""*gé.
N
ous necomprenonspascommentTschudi a pu dans sa traduction
lemettre
a
la
3•
personne: e disant
qu'il
est{urieu~~:.
•
La variante
ñ1spa,
disant,
au
lieu de
ñ1spa.n,
disant cela,
de sa
1"
Éd. fait disparattre l'idée relative qué nous avone
exprimée pa1•le pronom cela: car cette
n
finale que Tschudi a effacée dans beaucoup
d'endroits du texte, équivaut
préciséme.ntdans cecas au pronom relatif
cela.
Au reste,
tout ce dialogue dans la trad\iction de Tschudi n'est guere conséquent avec lui·méme:
Pied-Lége¡• qui, aux vers
582-583,
voudrait fol!ler aux pieds le Chef·Montagnard, en
parle dans les vers 589-590 comme d'un homme aimable et qui lui est cher.
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