Pik1-ltak.1.
I11apas payta war'kurh:on
Mamantinml pay 11inkapnn
· oiiantay.
Man311l.n. pi ñohamanta
575 Tapurikun haynamanta
~
·Pik1- ltak1..
Waranha runallan nanta
Mas~asunk1
'hamp11lantm
__; 42-
PIED-LÉGER.
Peut-etr~
l'a- t-il vendue! Sa mere
naturellement a disparu aussi.
ÜLLANTAi:.
Quelqu'un m'avait-il demandé
avant qué tune vinsses ici
1
PIED-LÉGER.
Pres de milie hommes sont venus
te chercher, armés de letn;'s misé–
rabies massues.
573.
Ce
ve~s
a été traduit trop librement par Barranca et aussi par Tschudi. L'ex·
.plication de ce dernier, quant a la valeur de la particule verbale
pun (puy
ll.
l'inf.),
comme impliquant l'idée de violence, est tout-1!.-fait inexacte, et elle est démentie par
l'emploi qui est fait de cette particule dans maint autre passagt1 de notre drame. Voir
entre autres les vers 1238, 1539 et 1542, ou cette particule n'est autre chose qu'une
marque de tendresse envers la personne dont on parle ou
ll.
laquelle on s'adresse. Plus
généralement, ce sufflxe ajoute au verbe l'idée d'une ·action qu'il était naturel d'atten–
dre dans une circonstance donnée : ainsi, au vers 1759, le roi aurait pu dire simple–
ment
hamuy,
viem,
kutimuy,
retourne;
mais en disant
hampuy, kutimpuy,
il montre qu'en attirant Stella sui' son coour,
il
ne faisait que céder
il.
l'impulsion na- ·
turelle et presque au devoir qu'il avait de secourir sa. soour. Pareillement, Pied-Léger,
dans.lepassage qui nous occupe, aurait pu dire simplement.
flinkan ;
mais en disant
'hinkapun
(3'" pers. sing. du prés. de l'ind. de
hinkapuy),
il
exprime.l'idée que la
disparition de la reine-mére était tres-natu.relle; car on devait s'att:endre
ll.
ce qu'elle
· suivtt sa ftlle. La variante de Tschudi
mamantinr1
au lieu de
mamantinm1,
avec
sa
mere,
est absolument ·injustiftable; car la désinence
r1
qui renferme l'idée de
contradiction ou de doute, est ici tout-1!.-fait déplacée. 11 n'est pas étonnant que ces
nuances échappent
a
Tschudi, qui n'est pas du pays transandüi. ; mais ce qui nous
surprend, c'est qu'il ait fait subir de semblables altérations au texte d'un bout
a
l'au- _
tre du drarhe.
'
576-577. Dans la 1
ro
Éd. de Tschudi, la le9on ele ces deux vers était cor1•ecte, sauf une
raute de copie ou de typographie, consistant en une
n
retournée dans le mot
chanpi,
(massue},qui
se trouvait par 11!. transformé en
chaupi (milieu..)
L'obscuri'té résultant
de ce changement, a donné lieu
a
TscqUdi de se livrer
·a.
sa fureur de .remanier son
premier texte. Il nous est difficile d'admettre
q~e 1~
manuscrit bolivien, aussi ancien
que le dit Tschudi, et originaire d'un pays ou le quechua. se pal'le enc..Qr e tres•bien a.u-
jourd'hui, ait pu contenir de telles absurdités.
Ma.isil nous est plus difficilc eiicore de
douter de la véracité de Tschudi, et des lors nous déclarons upe fois·.pour
to~tes_
qu'a
nos yeux, ce mariuscrit n'est probablement que l'ouvrage d'un, Espagnol tout-8.-fait
novice en fait de quechua, et·qu'il est pá.r conséquent sans aucune valeur. La désinence
11a
qui sert
il.
formar les diminutifs en quechua, est aussi une marque de mépris,
tout-1!.-faitcomme en italien.
Ex~mple:
le motraga.tzaccia équivaut exactement a
war–
ma11a (11a
se prononce comme
cia
en italien) qui ne veut pas dire qu'une fllleest petite,