-19-
Willa.rUma.
Mayhika kutm uhyantus
195
hor1 kerup1 wañuyta!
Yuyar1y tukuy hamuyta,
Rikuy wallawisan kanfus.
Ollantay.
Huhkamallaña boruway
Ray tumik1 mak1kipm,
200 Kay sonkuyta kan horkuway,
RaypaJ kam 'hak1kipm.
Willa.rUma.
(Pik1-Rakita.)
Hakay tikata apamuy.
(Ollantayta.)
Ñan rikunk1 'hak1 ka,Jta;
Hina 'hakm huh nanajta
205 Unuta wakanka. Hamuy !.•.
(1'ikata 'hirwaspa.)
Ollantay.
Aswan u1:baytan huh kaka
Unuta J:!arararanka,
L'ASTROLOGUE.
Que defois nous buvons dans des
coupes d'or des poisons mortels
1
Sache bien que le plus souvent
quand le malheur nous frappe, c'est
par notre entetement.
ÜLLANTAl.
Plonge-moi dans la gorga le
couteau que tu tiens
a
la main ;
arrache mon creur.
Je me jette
a
tes pieds.
L'ASTROLOGUE.
(A Pied-Uger.)
Cueille-moi cette fleur.
(A Ollantai.)
Tu vois, elle parait seche; je
la presse... Regarde, elle pleure...
Coule!.•.• Coule
1 ....
(
Pressant la fteur.)
ÜLLANTAi.
11 serait plus facile de faire jaillir
l'eau du rocher,
daos les autres versions. En voici le seos littéral:
Watuskarhanm,
sonhuyp1,
J'étais devinant
daos mon coour
NokajñlyuJ
kanaykita,
Qu'avec mon secret tu voula1s
y
étre,
Hakiska
uhyanaykita;
Et altéré
y
boire;
Wih'huwajhu huh
onkuyp1
1
Le jetteras-tu daos un autre malheur
f
Les locutions
Y
4tre,
Y
boire,
et
LEjetteras-tu,
se rapportent au mot
creur;
ce que
les autres traducteurs n'ont pas compris, faute de savoir apprécier la valeur des dési·
nences quechuas. De plus, par une erreur de copiste ou d'impression, le mot
ñokajñlyllj
a été décomposé en deux, dont le second
miyu,
qui renverse tout le
sens, n'existe pas dans mon texte. Le suffixe composé
ñly-Uj
est tout Ala fois adver–
bial et possessif: ainsi
mamayñry
veut dire
celui de ma mere,
et
mamayñJYUJ
avec celui de ma mere:
done
nokajñiYUJ,
(dérivé de
ñoka,
moi,)
signifie
avec le
míen, avec ce qui m'appartient, avec ce qui se passe en moi,
en un mot
avec mon
secret.
Notre f.raduction, toute libre qu'elle soit quant aux mots, renferme exactement
l'idée essentielle de l'auteur.