Ilayamnymykl rurnspa
Iflapas ñoh.apaJ
onh.ny.
Willa.rUma.
130 Ama, Ollantay, ma.nhawayfm
Kunan kayp1 riknwaspa,
ItJ.apas h.anta munaspa
l?awamum, wayra ibu.
Niway, yuyaymyk1pihn
135 Kaman hay sajra sonh.uykl1
Kay puntJ.awm1 h.anpaj h.oyk1
Sam1, miyuta, ahllanaykipaj
Kawsay, wañuyta tarinaykipaJ
Itaytan kunan horh.umuyk1.
Ollantay.
140 Aswan sutinta mastar1y
Itay watnsh.ayk1 simita.
Kay f{ipnsh.a qaytntar1
Paskar1y aswan
~arita
Willa.rUma.
Kayh.a, Ollantay, uyapay
145 YaT:layñ1ypa tar&sh.anta
15 -
jour inattendu : peut-etre ta venue
me sera funesta.
L'ASTROLOGUE.
N'aie .Pas peur, Ollantai, en me
voyant ici aujourd'hui.
~
Car peut-étre est- ce l'amour qui
m'a porté vers toi, comme le vent
emporte une feuille seche. Dis-moi,
ta pensée obéit-elle
a
ton camr
diabolique? Je t'accorde ce jour-ci
pour
choi~ir
ton bonheur ou ta
perta, la vie ou la mort
a
ton gré.
ÜLLANTAi.
Rends tes paroles plus claires, afin
queje puisse te comprendre. Elles
sontcommeun écheveauembrouillé
que tu ferais bien de déméler pour
moi.
L'ASTROLOGUE.
Eh bien, OllantaY, écoute-moi:
ma science me fait découvrir des
129.
Onh.nysignitle
mal phystque
(maladie) ou
mal moral
(malheur.)
Le
mAme
Barranca, en restreignant la signitlcation de ce mot au seul mal physique, a, dans
plusieurs cas comme dans celui-ci, mal rendu le vrai sens du texte.
133.
Le texte porte littéralement
paille
11\
oll nous avons mis
{euille seche,
locution
que nous préférons comme plus conforme au génie de la langue
fran~aise.
A
quoi
bon s'llttacher, au détriment de la clarté et du bon goOt,
!\
la signification intrinsil–
que des mots, lorsqu'on peut
111
trouve1• dans noke vccabulaire final
Y
137.
Sam1
signifte une grande commotion d'esprit, occasionnée par la douleur ou
par la joie. Ce dernier sena, plus ordinaire en quechua, est celui qu'il faut donner au
moten cet endroit;.ci. Nous l'e.vone traduit par
bonheur,
pour le mettre en opposition
avec
perte,
et reproduil'e l'antithilse du texte
1Miyn,
poison extrait de certaines her–
bes quej'ai lieu de Cl'oire avoir été d.!signées par le méme nom, est employé ici méta–
phoriquement pour
disgrdce,perte, {atalitl!,
etc. Tschudi et Markham ont suivi l'in–
terprétation trop littérale que Barranca a donnée
a
ce mot. Bolguin dit dans son
Vocabulaire :
•
e Mio.
Las yerbas potUoñosas que matan o hacen daño a los
carneros.~
144.
Dans mon texte, comme dans celui de Mark.ham et dans le premier texte de
Tschudi, on trouve
uyapay
au lieu de
uyar1y
qui est la variante de la seconde édi–
tion
•le
Tschudi. En quechua, l'idée adverbiale s'exprime souvent par une simple dési-