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Tutallan hoyllurh.a kanflan,

TutallaU\Jml reysim.

Ollantay.

65 ILOjsiway kaymanta layh.a!

ltay hoyllur munakush.ayh.a

IntiJ h.ayllanpm aswanta

Kanflan, hiQtun, sapanmanta.

Pik1-Itak1.

ltayh.a kunan llo.Jsimuskan

70 Huh maflu, ifla payaflu,

Warm1manm1 rihhakuskan;

Ifla kunaymylu apa.Jflu;

11-

est une étoile qui ne brille que la

nuit, et c'est la nuit que je ·peux.

la reconnaitre.

ÜLLANTAI.

Va-t-en done, sorcier!

Mon étoile bien-aimée

Fait palir le soleil,

Et brille sans rival.

PIED-LÉGER.

Voici venir justement un vieil–

lard, ou une vieille, car sa mise

dénote une femme.

Peut-etre pourra·t·elle portar ton

gnol

decir por decir;

mais, en fran9als, comme en d'autres langues, elle signifie

dire une chose par plaisanterie.

Il est vrai que Barranca a mal ponctué le passage;

mais, s'U l'avait compris comme Markham et Tschudi,

il

aurait mis e

eso

he

dicho por

decir

QUE,

etc., • et n'aurait pas employé la conjonction

COMO

au lieu de

QtJE.

Tschudi

a mis fatrtivement dans sa premiére édition

ñejllatan,

et dans,Ia seconde

neyllan

au lieu de

myllayml

que l'on trouve dans mon texte. Le suffixe

llay

ajouté

a

un

verbe, sans luí Oter la forme inftnitive, donne

a

l'action qu'il exprime un sens dubi·

tatif. Ainsi,

rikullay

veut dire

voir une chose sans la regarder

av~c

attention.

· N1yllay

signüie

dire une chose non-sérieusement, par plaisanterie.

Le suffixe

mi

s'ajoute généralement

a

un infinitif pour le mettre

a

l'accusatif.

65. En quechua, comme en anglais, l'impératif ne différe pas de l'infinitif quant

a

la

forme ; par conséquent, tous les impératifs finissent en

y,

comme les infinitifs. Aussi

llOjSiy,

da~s

les deux éditions de Tschudi, est correct. Mais nous préférons notre

le9on

llOJSlWBy,

paree que la désinence

way,

qui peut aussi s'ajouter

a

tous les

verbes quechuas, est indispensable pour manifester que l'action désignée par l'impé·

ratif, doit étre exécutée

a

l'égard de la personne qui ordonne, prie, conseille, etc.

ILO.JSIY

veut dire simplement

sors,

et

llOJSIWay

sors de ma présence.

Dans le meme

drame

.i'Ollanta~.

on trouve aux vera 41 et 44, des exemples

a

l'appui de cette regle.

Willay,

dis,

Iñ1y,

avoue,

avec le suffixe

way,

veulent dire littéralement,

dis-moi,

avoue-moi.

En outre, le vers dans le texte de Tschudi, manque d'une syllabe.

70. L'idée de confondre le graod·prétre avec une femme capable de se cbarge¡· d'un

message amoureux, est unede ces plaisanteries nalves et malicieuses qui sont tout

11.

fait dans le rOle de Pied·Léger, le personnage comique de la piéce, babilement carac·

térisé par l'auteur.

72. Dans sa derniére édition, Tschudi nous dotme un vers différent de celui· qui se

trouve dans les autres textes et dans le mien. Voici ce dernier:

lila kunaymyk1 apajilu.

Peut-etre ton message il porterait.

Quelle raison Tschudi peut avoir eue pour changer un vers si clair, c'est ce que

nous ne savons pas, sa variante étant incomprehensible.