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- cxxv-

· in-folio, était écrit sur deux colonnes, l'écriture moulée et tres-soignée,

le nom des personnages écrit a l'encre rouge. ·

Quelques années plus tard, vers 1870, quand, mes études de droit ter–

minées, je faisais mon stage a Lima en meme temps que mon ancien

condisciple Reynoso, qui habitait la meme maison que moi, j'appris par

lui que le drame

d'Ollantai

avait été depuis longtemps publié en Alle–

magne, et nous le lú.mes ensemble dans le texte de Tschudi avec beau-.

coup plus d'intéret que nous n'avions fait au collége. Des ce temps la, je

pris note de quelques différences entre ma copie et le texte imprimé,

corrigeant a la plume dans ce dernier les fautes typographiques 'qui

étaient évidentes. Cependant, dans l'ignorance ouj'étais de l'importance

qu'on donnait en Europe a ce genre d'études, je m'étonnais de voir le

drame dont je possédais le manuscrit et que je croyais encore inédit, -

imprimé déja depuis pres de vingt ans avec une grande correction queje

neme serais jamais attendu

a

trouver dans une édition faite si loin du

Pérou. Dans ce meme temps, j'eus entre les mains la traduction de Bar–

ranca, faite deux ans auparavant, et voyant que"cette traduction e·spa–

gnole contenait des inexactitudes manifestes, j'eus l'idée d'en faire une

moi-meme. A cette époque, je (\onnais a ma copie la préférence sur le

texte de TschudC dont naturellemerit les incorrections me frappaient,

et j'ai conservé ce sentimentjusqu'a ce que les études plus approfondies,

nécessitées par la publication de mon ouvrage, m'ont fait apprécier l'au–

thenticité et l'importance historique du manuscrit de Santo Domingo

publié par cet auteur. Je reconnus alors que les passages qui sont obs–

curs ou incorrects dans r.e manuscrit, et qui l'étaient sans doute aussi

ci.ans celui sur lequel Don Pedro Zegarra avait fait sa copie, avaient éié

corrlgés par luí et rendus clairs et corrects, comme on pouvait l'attendre

d'un quechuiste tel que lui.

Il est plus que probable que toutes les copies connues ont été faites

ou sur le manuscrit de Santo Domingo, ou sur celui qu'avait laissé le

curé Valdez, et que ces copies ont été diversement altérées selon le

caprice des amateurs compétents qui ne pouvaient s'empecher de cor–

riger les fautes qui leur paraissaient manifestes. C'est ainsi qu'on trouve

dans la copie de Don Pedro Zegarra, comine dans d'autres, des passages

qui s'éloignent plus ou moins des deux textes plus anciens, que nous

regardons comme la source de tous les autres. Ces considérations m'ont

conduit a partager l'opinion de Barranca au sujet du premier texte de

Tschudi, et pour présenter le drame autant que possible dans toute sa