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lturarh.am· Yunkantinta
J'ai placé
et tous les Yuncas
Yanaykipaj ' was1ykiman.
Comme tes esclaves
a
ta maison.
Itanh.akunata kanaspa
Les Cllancas
en brO.lant
475 Ra12rankutan
kufmr.h.am;
Leurs ailes
j'ai coupé
(1);
Ñoh.ataj
kururarh.amMoi-meme j'ai fait rouler parterre
Wanka-'Yillkata tastaspa.
Huanca-Huilca
en abattant.
Maypm mana
sayarirh.anQuand est-ceque non pas s'estmis debout
Ollantay ñawpas-ñawpajta?
Ollanta'i en avant tres en avant
480 Ño.h.a
ray~n
tukny llajta
A moi
gril.cetous les peuples
ltak1ykiman
hamnrirh.an,A tes pieds
ont été attirés
ÑaraJ llamputa llullaspa,
Tantót la tendresse en montant
Ñaraj J2iña h..aparispa,
TantOt la colére en criant
Ñaraj yawarta hihaspa,
TantOt le sang en versant
485 ÑaraJ wañuyta
tarispa.
Tantót la mort en fa isaut trouvcr(2)
Et une foule de Yuncas devenus
les esclaves de ton palais.
J'ai porté !'incendie chez les
Chancas, et leur ai coupé les ailes,
Mon bras a subjugué meme le
puissant Huanca-Huillca.
Dans toutes les batailles, je mar-
chais
a
l'avant-garde.
C'est ainsi que tantot par ruse,
tantót par colare, versant le sang,
et immolant tout, je t'ai rendu
maitre absolu de tous.
(1)
En quechua,· on dit
coupeí· les ailes
pour
réduire quelqu'un
d
l'impuúsance,
et l'on reconnalt encore mieux le cachet indien dans cette métaphore, quand on
connait l'habitude qu'ont les inili génes de se servir du feu pour couper les cl.toses
allongées, comme le
ti!,
le bois, etc.
(' ) La construction logique de ce passage depuis le vers 480 serait :
t>
Tantdt en
mentant la tendresse, tantót en criant la colére, tantót en versant le sang,
tant.Oten
faisant trouver la mort. gráce
il.
moi, tous les peuples ont
été
attirés
A
tes
píeds. "
On
voit par lA qu'en quechua la
tendruse
peut-élre mentie, et la
colére
críée, en
sorte que ces substantüs sont ici le complément direct des verbes
m.mtir
et
crier.