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pureté, j'y ai rétabli la legon de ce texte, toutes les fois que les
corrections de Don Pedro Zegarra ne me paraissaient pas indispen–
sables. Mes commentaires au bas des pages ont principalement pour
but d'expliquer ces variantes. C'est par la meme raison que, met–
tant de cóté toute vanité d'auteur,j'ai adopté le numérotage de Tschudi,
malgré les quelques vers en plus de mon texte, queje mets entre paren..
thése ou queje désigne par un numéro répété avec l'indication
bis.
Par
hl, la comparaison entre les deux textes de Tschudi, celui de Markham ·
et le míen, laquelle autrement eüt été tres-difficile, n'offrira aucun
embarras. Je crois que la copie de Don Pedro Zegarra est du nombre
de celles qui ont eu pour base le manuscrit de Santo Domingo :
car elle ne contient pas les additions que nous avons repoussées dans
le texte de Justiniani. Il est vrai qu'on y trouve deux ou trois vers
qui, étant dans le texte de Markham, ne se trouvent pas dans celui de
Tschudi, mais
il
est a Sl!pposer que ces vers ont pu etre omis dans la
copie du manuscrit de Santo Domingo faite pour Rugendas, ou que
Zegarra les aurait ajoutés d'apres d'autres copies.
MA TRADUCTION.
Envoyant les nombreuses méprises ousonttombés tous les traducteurs,
et dont quelques-unes sont vraiment impardonnables, j'eus l'idée de pu–
blier tout le drame avec le mot-a-mot sous le texte et la traduction en re–
gard, en y
joign~nt
des notes pour expliquer quelques passages difficiles
de la traduction interlinéaire, ainsi que quelques accidents grammati–
caux de la langue. J'ai cru devoir donner ici un échantillon de ce trav;;Lil,
en c)loisissant pour cela un des plus beaux morceaux du drame, le dia–
logue dans lequel
ÜLLANTA.i
demande au roi la main de sa filie (p. 35) :
Ya'hankiñan bapaj Inka
Tu sais déjil illustre roí
455 Warmamantan yanarhaykr
Des monjeune
ft.ge· je t'ai serví
hantan wiñay bawarhayk1
Toi toujours je t'ai regardé
Illustre roi, tu sais que des mon
jeune ftge, je me suis attaché a toi,
te regardant toujours comme mon
Rurarhayki kay
(f)
waminha. maitre.
Je t'ai fait
ce
chefoumaitre.
(1)
Dans ce
cas,
l'adjectif démonstratif
kay,
ce,
équivaut en quechua
il
l'adjectif
possessif
mon.