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- cxxx-

500 Ñoh.atawanm1

huraykt

Moi·meme

je mets devant toi

Ullpuykuspa haktykiman.

En me courbant a tes pieds

(1).

Asllatawan hohariway ;

Encore un peu éleve·moi;

Yanaykm kam bawany,

Ton serviteur je suis, regarde,

hattshaykm y kunanrt :

Jete suivrai certes maintenant

(2):

505 hoyllurmykita horiway!

Ta Stella

donne·moil

Ray kanhaywan pur1rispa,

Cette lumiere avec en marchant,

pour implorer de toi une supreme

faveur.

Eleve-moi encore d'un degré ;

Ma place est marquée

a

ton

foyer,

Ma vie est toute

a

toi :

Accorde-moi Stella !

Illuminé par cette douce lumfere

han apuyta

yupayhaspa, et fort de ta protection,

Toi mon souverain en considérant,

WiñayiaJ hanta bawaspa,

Plus fidele que jamais, je trouve-

Et a jamais

toi en regardant

(3)

WañunaypaJ talurispa.

rai du bonheur

.a

mourir pour toi!

Je mourrai

en chantant

(4).

Quoique la méthode dont nous venons de donner un spécimen, eut

été de nature

a

inspirer plus de confiance dans notre traduction, elle

avait l'inconvénient, d'une part, d'augmenter démesurément les propor–

tions de cet ouvrage, et de l'autre de luí donner un aspect par trop di–

dactique.

(1)

Le sens de ce quatrain, tres·clair pour un quechuiste, serait incomplet dans la

traduction sans l'addition que nous avons faite des mots

<!

pour implorer de toi une

supreme faveur "· idée qui est évidemment renfermée dans la pensée de l'auteur.

(2)

La traduction en face du te:x:te de ce vers et du vers précédent semble s'éloigner

notablement du mot·a-mot : cependant Ollantai, en disant au roi de considérer qu'il

est son serviteur, veut dire qu'il n'est pas un étranger et que sa place est déja a son

foyer; et, en ajoutant: • Jete suivrai certes maintenant "•

il

ne fait, selon le carac–

tére de la construction quechua, que luí offrü· sa vie: car le verbe

hatly,

suiv¡·e,

dans les cas semblables, veut dire

se donner entierement

d

une personne.

(3)

Regarder

a

jamais

équivaut ici a

étre fidéle.

(') Takty,

chanter,

se prend trés-souvent métaphoriquement pour

éprouve¡• une

t¡·es-grande joie, ét1·e par(aitement hettreux.