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quinze syllabes qui précede, équivauta luí seula uneproposition complexa,
1¡ui, dans nos langues, exige l'emploi d'un grand nombre de mots, savoir:
On
IWHS
(lit
que bien certainement, vous avez déja, dans cette circmts–
lrwce-la,accompli avec beaucoup de tendresse des actes tendant a vous
ruloucir réciproquement.
Encore aujourd'huí, principalement chez les Indiens de race pure,
dont la langue n'a pas été altérée par le commerce avec les Espagnols,
on entend
a
chaque instant des mots non moins longs que ceux dont
nous venons de donner des exemples, et qui équívalent
a
de longues
périodes. !IIesa, dans
Los Anales del Cuzco
(tom. l
or,
p. 198), parle
aussí de ce caractere agglutinatif de la langue quechua, et
il
donne
pour exemple Mannn-nallanykukullawankupnsraJhu, mot parfaitement
correct, qui veut dire :
lls n'ont pas méme encare eu la bonté ou
la
com–
passion de co¡mnclteel' arce moi,
et qui peut se mettre tres-naturelle–
ment dans la bouche d'un convive qui se plaint d'etre oublié quand tous
les autres sont servís depnis longtemps.
Si rhacune des particules qui entrent ainsi dans la composition des
rnots avait toujours la meme signification et une place déterminée et
invariable, l'étude de la langue ne serait pas aussi difficile qu'elle l'est
en réalité; mais
il
arrive que chaque particule a plusieurs significations
selon la place qu'elle ocrupe parmi les autres, et aussi selon la natura
du mot anquel elle s'ajoute. Ainsi, par exemple, le sutflxe
y
est: lo comme
nons l'avons dit, la désinence de l'infinitif; 2•
1
il est aussi la désinence
d<' l'impél'atif; ao il :s'ajoute a u nom propre d'un pap pour en faire un
adjectif de nationalité, commP- nous l'avons 1lit en expliquant le nom
d'Ollantny (p. XXXI); 4° ajouté
a
un substantif, il tient lieu de
l'adjectif possessif
111011, mn,
comme nous l'avons dit également
a
l'occasion du meme norn; G
0
il équivaut au génitif latín, qui dans
nos langues s'exprime par la 1•réposítion
de;
6° isolée, la lettre
y
est
entin un signe d'affirmation, t;quivalent
ú
oui, ce1·tes, sans doute.
Plu:;iem·s autres sutllxes qlll'Chuas ont des significations non moins
multiple:e:, et méme plus nomb!'cuse::; encore.
Ce qui n'est pas moins ¡·emal'f!Uable, c'est que, si une meme partícula
a o!'tlinail'<'lllent plusieu¡·s
sen~.
vice versa la méme idée peut se rendre
par dive1·ses particules
équival~ntes
quant
á
la signification. Ainsi la
dé:;inenC<'
1t
inclique le nominatif, et par conséqnent caractérise le sujet
ele la proposition. Ex : Inkan rnunan,
!'Inca aimc.
A!ais •¡uand le nom
finit pa1· une consonne, la d.;sinence du nominatif est généralement m1: