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Ex·.: Kusx-h.oyllnrm1 munan,
Stella aime.
Dans d'autres cas, cette dési–
nence est h.a. qui ne differe des deux précédentes qu'en ce qu'elle donne
plus d'importance au sujet comme auteur de l'action: Ex : Inkaha munan,
Ollantayh.a munan,
l'Inca aime,
Ollanta~
aime.
Le drame
d'Ollantai
est plein de semblables exemples. Ainsi les vers 1351 - Rrum-Ñawm
Ka'hamuwan,
fEil·de-Pierre m'a envoyé,
et 1694- Inkan hamnn,
le roi
vient,
nous offrent le nominatif caractérisé par
n
;
les vers 1737 -
Sonh.nymx qasuknnh.aña,
mon emur se brise dé.#
et 1747 - Kusx-h.oii.nrm1
sutinh.a,
Etoile de joie est son nom
(l),
le nominatif caractérisé par
mi;
les vers 1051-0II.antayh.a pxrh.ata hoh.arm,
Ollantai construit des murs,
et 1268-ÑCih.ah.a hnhwarmm kam,
Moi,je suis une {emme,
le nominatif
caractérisé par h.a. Il y a encore d'autres suffixes, comme pas, Il.a, pum,
etc., qui s'emploient pour le nominatif dans certains cas spéciaux, mais
en impliquant en outre quelque autre idée accessoire. Ex. : Inkapas
hamnn,
méme l'Inca vient;
Inkalla hamun,
seul, l'Inca vient;
Inkapum
hamnn,
l'Inca lui-méme vient.
Ce n'est pa::s tout encore : certaines désinences, combinées deux, trois
ou quatre ensemble, ont une signification nouvelle qui, dans beaucoup
de cas, n'a aucun rapport avec la signification de chacune d'E\lles prise
isolément. Ces combinaisons, si complexas qu'elles soient,aussi bien que
les autres particularités que nous avons signalées dans l'agglutination,
ont lieu naturellement d'apres des lois fixes, dont l'exposé, c,levrait en
conséquence former la partie la plus importante de la grammaire que–
chua; et cependant aucun des ouvrages qui portent ce nom, depuis la
grammaire de San Thomas jusqu'a celle.d'Anchorena
(2),
ne donne une
idée satisfaisante de tout !'ensemble du systeme
agglut~natifni
des
pa~ticularités qui le composent. Il ne pouvait guere en étre autrement, tous
ces auteurs n'ayant fait que suivre les principes de la grammaire latine,
en les adaptant plus ou moins adroitement a la connaissance imparfaite
q]l'ils avaient de la langue des Incas. L'étude du quechua par le moyen
de ces grammaires, si elle donne une idée vague ou superficielle de la
langue, ne peut done jamais con4uire a la posséder d'une maniere com–
plete. Qui croirait, par exemple, apres ce que nous avons dit des dési–
nences caractéristiques du nominatif en quechua, (et si nous avons
(1)
En fran9ais le sujet de la proposition peut etre
a
volonté
Etoile de joie,
ou
son
nom:
mais en quechua,
il
n'y a pas la mame liberté,
Etoile de joie
étant nécessaire–
ment le sujet de la proposition.
(2)
Voir le dernier chapitre de cette Etude.