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- CXXXVI-

Ex·.: Kusx-h.oyllnrm1 munan,

Stella aime.

Dans d'autres cas, cette dési–

nence est h.a. qui ne differe des deux précédentes qu'en ce qu'elle donne

plus d'importance au sujet comme auteur de l'action: Ex : Inkaha munan,

Ollantayh.a munan,

l'Inca aime,

Ollanta~

aime.

Le drame

d'Ollantai

est plein de semblables exemples. Ainsi les vers 1351 - Rrum-Ñawm

Ka'hamuwan,

fEil·de-Pierre m'a envoyé,

et 1694- Inkan hamnn,

le roi

vient,

nous offrent le nominatif caractérisé par

n

;

les vers 1737 -

Sonh.nymx qasuknnh.aña,

mon emur se brise dé.#

et 1747 - Kusx-h.oii.nrm1

sutinh.a,

Etoile de joie est son nom

(l),

le nominatif caractérisé par

mi;

les vers 1051-0II.antayh.a pxrh.ata hoh.arm,

Ollantai construit des murs,

et 1268-ÑCih.ah.a hnhwarmm kam,

Moi,je suis une {emme,

le nominatif

caractérisé par h.a. Il y a encore d'autres suffixes, comme pas, Il.a, pum,

etc., qui s'emploient pour le nominatif dans certains cas spéciaux, mais

en impliquant en outre quelque autre idée accessoire. Ex. : Inkapas

hamnn,

méme l'Inca vient;

Inkalla hamun,

seul, l'Inca vient;

Inkapum

hamnn,

l'Inca lui-méme vient.

Ce n'est pa::s tout encore : certaines désinences, combinées deux, trois

ou quatre ensemble, ont une signification nouvelle qui, dans beaucoup

de cas, n'a aucun rapport avec la signification de chacune d'E\lles prise

isolément. Ces combinaisons, si complexas qu'elles soient,aussi bien que

les autres particularités que nous avons signalées dans l'agglutination,

ont lieu naturellement d'apres des lois fixes, dont l'exposé, c,levrait en

conséquence former la partie la plus importante de la grammaire que–

chua; et cependant aucun des ouvrages qui portent ce nom, depuis la

grammaire de San Thomas jusqu'a celle.d'Anchorena

(2),

ne donne une

idée satisfaisante de tout !'ensemble du systeme

agglut~natifni

des

pa~ticularités qui le composent. Il ne pouvait guere en étre autrement, tous

ces auteurs n'ayant fait que suivre les principes de la grammaire latine,

en les adaptant plus ou moins adroitement a la connaissance imparfaite

q]l'ils avaient de la langue des Incas. L'étude du quechua par le moyen

de ces grammaires, si elle donne une idée vague ou superficielle de la

langue, ne peut done jamais con4uire a la posséder d'une maniere com–

plete. Qui croirait, par exemple, apres ce que nous avons dit des dési–

nences caractéristiques du nominatif en quechua, (et si nous avons

(1)

En fran9ais le sujet de la proposition peut etre

a

volonté

Etoile de joie,

ou

son

nom:

mais en quechua,

il

n'y a pas la mame liberté,

Etoile de joie

étant nécessaire–

ment le sujet de la proposition.

(2)

Voir le dernier chapitre de cette Etude.