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contribue
a
la douceur et
a
l'harmonie de la langue, lui enleve .en
revanche beaucoup de sa vigueur et de ses ressources naturelles.
Les exemples que l'on pourrait citer des mots imitatifs de la langue
quechua sont si nombreux, que nous devons nous borner
a
en choisir
un petit nombre, afin d'en ·do.nner seulement quelque idée. ·
BRISER, CASSER
ffeJtay
RESPffiER
Samay
CASCADE
Raj'ha
SANGLOTER
Hik1y
CLAmON
Wanh.arSIFFLER
ffiw1y
CREVER
'foJYay
SOUFFLER
Rukuy
ETERNUER
Ha'iuy
TONNER
Kakakakay
FLÜTE
Pinkullu
TOUSSER
O
huy
GLISSER
ILuskay
TREMBLEMENT DE
GRELER
ltih'fuy
TERRE
Kunununuy
JAILLIR
ILojllay
TROMPETTE
Pututu
RONFLER
borh.uyRHYTHME.
Dans nos langues, le rhythme n'est autre chose que la distribution
réguliere des accents pour donner au langage une certaine marche
caractéristique qui constitue la cadence. Dans les langues savantes,
le grec et le latin, c'est la distribution des longues et des breves qui
constitue cette cadence. Le rhythme, élément commun
a
toutes les
lang\
J.es,existe naturellement aussi eri quechua, mais
.il
n'y résulte ni
des longues et des breves, ni de l'accentuation :·
il
y est l'effet d'un
changement symétrique des voyelles, que · des exemples feront mieux
comprendre que toute autre explication. Ainsi, dans Misk1y,
1'1
de la
derniere syllabe se change,,en
I
toutes les fois qu'on ajoute au mot un
suffixe d'une syllabe : on prononce done Miskina, Miskir1y Miskituy,
Miskikuy,
et~.
Dans un mot terminé par une autre. voyellé, comme
Munay, le meme effet · se produit; et on prononce Munana, Munar1y,
Muna'fuy, Munakuy, etc. Si nous ajoutons une autre syllabe aux exemples
précédents,
l'I
et l'A redeviennent
1
et
A,
et on prononce Miskmallay,
Misk1rillay, Miskl'hillay Misk1kullay, et de meme Munanallay, Munarillay