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- CXL-

contribue

a

la douceur et

a

l'harmonie de la langue, lui enleve .en

revanche beaucoup de sa vigueur et de ses ressources naturelles.

Les exemples que l'on pourrait citer des mots imitatifs de la langue

quechua sont si nombreux, que nous devons nous borner

a

en choisir

un petit nombre, afin d'en ·do.nner seulement quelque idée. ·

BRISER, CASSER

ffeJtay

RESPffiER

Samay

CASCADE

Raj'ha

SANGLOTER

Hik1y

CLAmON

Wanh.ar

SIFFLER

ffiw1y

CREVER

'foJYay

SOUFFLER

Rukuy

ETERNUER

Ha'iuy

TONNER

Kakakakay

FLÜTE

Pinkullu

TOUSSER

O

huy

GLISSER

ILuskay

TREMBLEMENT DE

GRELER

ltih'fuy

TERRE

Kunununuy

JAILLIR

ILojllay

TROMPETTE

Pututu

RONFLER

borh.uy

RHYTHME.

Dans nos langues, le rhythme n'est autre chose que la distribution

réguliere des accents pour donner au langage une certaine marche

caractéristique qui constitue la cadence. Dans les langues savantes,

le grec et le latin, c'est la distribution des longues et des breves qui

constitue cette cadence. Le rhythme, élément commun

a

toutes les

lang\

J.es,

existe naturellement aussi eri quechua, mais

.il

n'y résulte ni

des longues et des breves, ni de l'accentuation :·

il

y est l'effet d'un

changement symétrique des voyelles, que · des exemples feront mieux

comprendre que toute autre explication. Ainsi, dans Misk1y,

1'1

de la

derniere syllabe se change,,en

I

toutes les fois qu'on ajoute au mot un

suffixe d'une syllabe : on prononce done Miskina, Miskir1y Miskituy,

Miskikuy,

et~.

Dans un mot terminé par une autre. voyellé, comme

Munay, le meme effet · se produit; et on prononce Munana, Munar1y,

Muna'fuy, Munakuy, etc. Si nous ajoutons une autre syllabe aux exemples

précédents,

l'I

et l'A redeviennent

1

et

A,

et on prononce Miskmallay,

Misk1rillay, Miskl'hillay Misk1kullay, et de meme Munanallay, Munarillay