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- cxxrv-

arreter, et les autres ont été .surabondawment réfutées dans cette

Étude.

Il est

a

regretter qu'un écrivain de mérite ait émis des asser–

tions si risquées sur une matiare qu'il

n~avait

pas suffisamment étudiée.

Il n'y a rien de

plu~

funeste pour la science que ces assertions magis–

trales d'hommes jouissant d'une· certaiue réputation, au sujet de ques–

tlons qu'ils ne connaissent pas du tout.

MoN TEXTE.

Il y a une quinzaine d'années, vers 1863, parmi deux ou trois caisses

de

livre~

de la bibliothéque de mon pere transportées d'Ayaviri au Cuzco

ou il s'était installé définitivement, je cñerchais une traduction en que–

chua de la

Phedre

de Racine faite par mon grand oncle Don Pedro

Zegarra, renommé dans le tempB comme amateur de quechua, et que

l'on sait avoir écrit des poésies en cette langue. Il m'a meme été dít que

la tragédie de Phedre en quechua avait été r.eprésentée une ·foís

a

Aya–

viri

a

la fete de la Nativitéde la Vierge vers 1830.

Don Rufino M-acedo, chef de la famille Macedo ·de Puno, vieillard res–

pectable et parent de ma mere, connaissant mon gotit pour les études

littéraires, m'avait s,ouvent parlé de Don Pedro Zegarra, qui était mort

peu de temps avant la bataille d'Yungay, en 1839, et c'est sur ses indica–

tions queje faisais les recherches dont je víens de parler. Au lieu de ce

queje cherchais, je trouvai un manuscrit

d'Ollanta~,

et c'est alors que

j'al)pris pour la premiare fois l'existence de ce drarne. Quoique

a

cette

époque je n'attachasse pas grande importance

~

cette découverte, et

queje fusse loin de prévoir qu'un jour je publierais moi-méme une tra.–

duction de la piece, je lus avec curiosité le manuscrit, et le communi–

quai

a

un certain nombre de mes condisciples au Collége des Sciences du

Cuzco, dont deux ou trois en tirarent des copies, entre autres M. Erasmo

Reynoso, un de mes meilleurs amis. La lecture de

l'Ollantai

m'inspíra le

désir de faire quelques études grarnmaticales sur le quechua, et c'est

en faisant moi-meme la copie de ce manuscrit queje reconnus pour la

premiare fois l'insuffisance de l'alphabet castillan pour l'écríture de la

langue des Incas.

Ce texte, écrit probablement de la main de Don Pedro Zegarra,

était sans date, et le frontispice portait simplement : OLLANTAY.

drama quechua en tres actos

y

en verso.

Le cahier, de format