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- CXIX-

sait méme pas

a

fond l'espagnol, place parfois en regard d'un vers ce

qui est la traduction d'un autre vers. Ainsi, par exemple, la traduction

du vers 451, qui du reste n'est pas correcta, est placée deux lignes plus

haut. Ce qui est plus curieux ancore, c'est que Barranca ayant fait sa tra–

duction principalement sur le premiar texte quechua de Tschudi, toutes

les fois que ce texte s'écarte de la

le~on

de Markham, celui-ci trahit son

ignorance du quechua en mettant en anglais la traduction de Barranca en

face de son propre texte qui a un sens tout ditférent. C'est ainsi que levers

370 de la lecon de Markham;" Amauta parahuicc cuna" (

1 ),

dont le sens est

sagespo~tes,

est traduit par luí

loveable(

2

)nymphs,

paree que la

le~on

de

Tschudi, sur laquelle Barranca a fait sa traduction, porte" Munacusccai

sicllaicuna"

(mescMresSic/.las),

queBarranca traduit

nymphes adorüs.

Tout ce que nous venons de dire prouve

a

l'évidence que l'auteur an–

glais dont nous parlons n'a aucune autorité comme quechuiste, ce qui

n'empéche pas de reconnaltre le mérite de ses travaux sur d'autres

matiéres.

LE CURÉ DON ANTONIO

V

ALDEZ.

A la suite de la révolte de l'Inca TUPAo-AMARU dans les provinces

méridionales du Cuzco, la sentence de mort portée en 1781 contra ce

descendant des anciens rois, prohibait en méme temps toutes les cou–

tumes propres

u

entretenir le souvenir de l'empire, et en particulier la

représentatlon des dramas quechuas. On ne saurait douter que cette

derniére prohibition n'ait eu pour cause immédiate la grande impres–

sion qu'avait faite sur le peuple indien la représentation du drama

d'Ouantai

que Valdez, curé de Tinta et grand ami de l'Inca rebelle, avait

fait représenter avec beaucoup de pompa

a

la cour de ce malheureux

prince. En effet, le sujet de ce drama était tout ce qu'il y avait de plus

propre

A

réveiller les souvenirs de l'ancienne grandeur de l'Empire des

Incas, et

A

raviver dans tous les camrs les sentiments d'amouretde ftdélité

A

l'égard des descendants des anciens monarques. Nous ne voyons pas que

Valdez se soit jamais donné comme l'auteur de ce drama, et

il

n'y a pas

( 1) ll Y a dans ce mot deu:s: crreurs typog1•aphiques évidentes : le manuscrit por·

tait sans douto

llarahuiccuna.

On dirait que Markham a donné le bon

a

ürer sur la

premi6re t'preuve sans l'avoir corrigée.

(1)

LoNabl1

pour

lo'1Xtbl1

est une faute d'orthograpbe qui doit sans doute encore

étre

imputée

a

l'imprimeur.