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- cxx-

a

notre conuaissance un seul manuscrit (

1 )

ou son nom figure en cette

qualité sur le frontispice. Comme

il

n'est mort qu'en 1816, trente-cinq ans

apres le supplice de l'Inca son ami,

il

y a naturellement encore au Cuzco

beaucoup de gens qui ont vécu de son temps, et c'est une chose connue

qu'il ne se donnait meme pas pour poete, ce que d'ailleurs on pourrait

déja conclure de ce fait qu'il n'a laissé aucune poésie ni en espagnol ni

en quechua. Mais le mérite qui lui appartient incontestablement, c'est

d'avoir découvert, soit chez un particulier, soit au monastere de Santo

Domingo, le manuscrit ignoré

d'Ollanta'i,

et d'avoir popularisé le drame.

Apres sa mort, son neveu et héritier Narciso Cuentas trouva une copie

du drame parmi les papiers de la succession, et soit par ignorance, soit

par le désir immodéré d'exalter le nom de son oncle, lui en attribua la

composition. Sa famille et un petit nombre de gens illettrés accueilli- .

rent cette affirmation sans aucun examen, ainsi que l'auteur ile la

Tra-.

dition sur

ÜLLANTAi,

lequel, comme on peut le voir dans notre Appendice,

mentionne simplement Don Antonio Valdez comme auteur de la tragédie,

sans discuter aucunementla question. Au Cuzco meme, cette assertion n'a

pas eu de succes et l'on n'y a attaché aucune importance, en sorte qu'au–

cun des écrivains quise sontoccupés de

l'Ollanta'i,

tels que Rivero, Tschudi,

Lorente, Barranca, Lopez, Markham, Nodal, Carrasco,n'a admis que

Valdez fut l'auteur du drame.

Tout ce que lui accorde Barranca, c'est d'en avoir été peut-etre le pre–

miar transcripteur, hypothése qui n'est pas meme admissible, d'apres ce

que nous avons dit du manuscrit de Justiniani. En outre, cette trans–

cription, qui présente le drame dans toute sa pureté, n'aurait plus été

possible a l'époque ou vécut Valdez, plus de deux cents ans apres la

conquete.

NoDAL.

Il y a environ cinq ans, l'avocat péruvien José Fernandez Nodal publia

une grammaire de la langue quechua, a la fin de laquelle

il

placa un

(1)

Parmi les copies anciennes du dramc, je dois mciltionne¡• celle que posséde

M.l'abbé Gonzalez de la Rosa, et qui lui avait été donnée en présent dans son voyage

au Cuzco

il

y a une dizaine d'années. Ayant eu l'occasion d'avoir ce manuscrit sous

les yeux, j'ai remarqué qu'il était en parfait étai; mais, d'apres la teinte du papier et

celle de l'écriture, qui, quoique tres-lisible, était déja jaunie,j'ai jugé qu'il devait re–

monter au commencement du siécle.

....